100 tonnes d’aide acheminées vers la Libye

Le Croissant-rouge algérien (CRA) a lancé, hier, l’opération d’acheminement vers la Libye de 100 tonnes d’aide humanitaire, et ce, sur instruction du président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Le coup d’envoi de cette troisième aide de solidarité, au profit des populations libyennes vivant dans les régions frontalières, a été donné à partir de l’Office du complexe olympique Mohamed-Boudiaf, à Alger, par la présidente du CRA, Saïda Benhabiles.
à cette occasion, Mme Benhabiles a précisé que l’aide, constituée de denrées alimentaires, d’eau minérale, de médicaments, de couches (pour malades et bébés) et de groupes électrogènes octroyés par le Gouvernement algérien au peuple libyen, sera acheminée via un pont aérien militaire de l’aéroport de Boufarik, où trois avions-cargos ont été mobilisés par le commandement de l’Armée nationale populaire (ANP), vers In Amenas, dans une première étape.
Le Croissant-rouge algérien, chargé par le gouvernement de prendre en charge cette opération humanitaire, pourvoira par la suite au transport par voie terrestre de ce don, en coordination avec le Croissant-rouge libyen.
Affirmant que la décision du président de la République « exprime l’attachement du peuple algérien aux liens de fraternité avec le peuple libyen », la présidente du CRA a indiqué que ces aides sont destinées exclusivement aux populations libyennes vivant au niveau de la région frontalière de Ghadamès.
Remerciant, au passage, le président Tebboune, pour avoir pris cette initiative, et l’ANP pour le soutien apporté dans la concrétisation de ce geste humanitaire, saïda Benhabilès a noté que « ces aides allègeront les souffrances des frères libyens qui vivent une conjoncture difficile due à la crise que traverse leur pays».
Cette action vient, ainsi, mettre en œuvre les dispositions de la convention de partenariat, signée il y a une semaine, entre les deux organisations humanitaires algérienne et libyenne.
L’accord se veut un cadre de coopération bilatérale en faveur du renforcement et du développement des capacités des deux parties, dans le domaine humanitaire, à travers l’échange d’expériences et d’informations, ainsi que l’organisation de sessions de formation. Il vise également la coordination des programmes d’actions, selon les domaines de compétence des uns et des autres, notamment pour endiguer le phénomène de la migration clandestine.
Pour rappel, l’Algérie avait déjà organisé, au cours de ce mois, deux opérations de solidarité distinctes au profit du peuple libyen. La première, comprenant 100 tonnes d’aides humanitaires, a eu lieu le 4 janvier à Djanet où la cargaison a été livrée via un pont aérien militaire depuis l’aéroport de Boufarik à bord de trois avions militaires. Elle a été remise aux populations libyennes via le poste frontalier de Tin Alkoum. La deuxième, composée de 70 tonnes d’aides, a été organisée le 13 janvier en présence d’une délégation libyenne conduite par le secrétaire général du Croissant-rouge libyen, Marie Al-Dressi.
Dans une lettre adressée au président de la République, le Croissant-rouge libyen a fait part à cette occasion de ses «plus vifs remerciements» et exprimé sa «gratitude» pour les aides humanitaires reçues, lesquelles traduisent, est-il mentionné, la « profondeur des liens entre les deux peuples frères».
C’est dire que l’Algérie a ainsi montré, non seulement aux libyens, mais aussi au monde entier les excellents relations qu’elle entretient avec ce pays frère, notamment durant cette période difficile.
En parallèle avec le volet humanitaire, notre pays a déployé tous les efforts diplomatiques pour éviter le chaos en Libye et dans toute la région. Ces efforts se sont soldés, faut-il le signaler, par un accord de cessez-le-feu et une proposition d’abriter le dialogue entre les parties libyennes.