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Cima Motors

1100 employés en chômage technique

Aucun des responsables de Cima Motors n’a la prérogative de dédouaner les conteneurs de pièces Skd mis sous scellés par les douaniers.

Innombrables sont les dommages collatéraux de la lutte contre la corruption. Le premier perdant est contre toute attente cet employé recruté après tant d’années d’attente. C’est du moins la situation plus ou moins fâcheuse qui règne dans l’usine de montage des véhicules de marque Hyundai par le groupe Cima Motors. Dans toute cette histoire, plus de 1.100 employés viennent d’être libérés à titre provisoire ou encore renvoyés pour chômage technique. Pour cause, l’usine manque cruellement de pièces de montage importées sous forme de semis-monté, Semi knocked down ». C’est une technique qui consiste, pour une entreprise, d’exporter des produits assemblés partiellement soit à ses licenciés-partenaires, soit à ses filiales industrielles. Cette défaillance est d’autant plus pénalisante que ladite usine ne fonctionne plus normalement étant donné que ces pièces de montage, stationnées dans le port de Mostaganem, ne sont pas encore relevées pour diverses raisons dont principalement l’absence du patron de Cima Motors Tahkout Mahieddine, celui-ci étant le seul habilité à signer les documents devant permettre le relèvement de la marchandise qui est entre les mains des justiciers, sous mandat de dépôt. Ainsi donc, aucun des responsables de Cima Motors n’a dans ses prérogatives le dédouanement les conteneurs de pièces Skd mis sous scellés par les douaniers. Cela se passe alors que le taux d’intégration ou encore la fabrication de la pièce de montage de ladite usine ne dépasse pas les seuils de 10%.
Peu brillant est donc l’avenir de l’usine qui emploie près de 2 000 employés, dont le fonctionnement est, à la faveur du renvoi de plus de 1100 employés au chômage temporaire, réduit, pour ne pas dire paralysé.
Le dénouement d’une telle crise est tributaire du ministère de l’Industrie.
D’ailleurs, les responsables de Cima Motors ont été orientés vers les responsables de ce département en vue de leur délivrer le fameux sésame leur permettant la poursuite de la «production». «Hélas. Nous sommes en attente de ce document», a-t-on appris. Une situation presque peu ordinaire est vécue par Sovac Algérie qui, en s’expliquant, a diffusé récemment un communiqué dans lequel le groupe revient sur les raisons de la suspension des commandes. L’on relève dans ce document que «suite à l’affluence des revendeurs sur les showrooms pour acquérir les véhicules, la direction de Sovac Algérie a décidé de suspendre, jusqu’à nouvel ordre, les commandes sur les véhicules des différentes marques représentées par Sovac Algérie». Cette décision a pour objectif de mettre en place une distribution équitable, sur le réseau, des quotas des véhicules qui restent encore à écouler sur le marché pour 2019, avant d’atteindre la limite fixée par la décision du ministère de l’Industrie, relative à la limitation des quotas des Kits destinés au montage des véhicules. Par ailleurs, Sovac Algérie tient à rassurer sa clientèle qu’aucune augmentation des prix n’est envisagée à la prochaine reprise des commandes. La direction assure également sa disponibilité à rester à l’écoute et répondre au mieux aux attentes de ses clients durant cette période. L’industrie de l’automobile est, à la faveur de la situation politique qui prévaut dans le pays, totalement chamboulée. La lutte contre la corruption l’oblige-t-elle ? Rien n’indique le contraire vu le défilé qui se poursuit, des cadres, des hauts responsables du secteur de l’industrie et des hommes d’affaires devant les enquêteurs. Le dernier en date est le patron du groupe Mazouz. Son affaire est traitée par le tribunal de Sidi M’hamed qui a décidé son incarcération lui et son fils, propriétaires des boissons N’gaous et patron du montage de véhicules de marques chinoises Schacman, Chery, et Higer. Dans ses affaires, connues du public, on compte également une grande raffinerie de sucre ainsi que des marchés dans l’agroalimentaire. L’affaire Mazouz étant à ses débuts, risquerait de charrier dans son sillage d’autres anciens hauts responsables comme Ahmed Ouyahia, Youcef Yousfi et Abdelghani Zalène etc. Ainsi donc, le dénouement n’est pas pour demain avant que toute la situation des attributions illégales et autres tricheries «perpétrées» au nom de l’investissement ne soit cernée ni ne soit tirée au clair.

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