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Grande pagaille à l’aéroport international d’alger

40 % des vols annulés

Les grévistes accusent la direction de les avoir poussés à durcir leur mouvement. Cette dernière réplique en déclarant la grève illégale et en suspendant une quarantaine de travailleurs.

La grève du personnel navigant commercial (PNC) d'Air Algérie s'est poursuivie, hier, pour le deuxième jour consécutif. Plusieurs vols internationaux et domestiques ont été retardés de plusieurs heures alors que d'autres ont été annulés.
«La grève du personnel navigant commercial (PNC) de la compagnie aérienne nationale Air Algérie, enclenchée lundi sans préavis, se poursuit mardi, conduisant à l'annulation de 40% des vols programmés», a affirmé le porte-parole de la compagnie, Amine Andaloussi. «Ce même taux a été enregistré lundi, avec l'annulation de 13 vols programmés dont 10 sur des lignes internationales et trois sur des lignes internes», assure le même responsable. C'est la véritable débandade à l'aéroport international Houari Boumediene d'Alger. Des files d'attentes immenses se sont formées devant des comptoirs d'enregistrements restés vides. La même image était perceptible de l'autre côté de la Méditerranée. Certains aéroports internationaux, notamment français, ont été impactés par ce mouvement de protestation. Au fil des heures, les clients perdaient patience. On a même eu droit aux rixes habituelles provoquant une anarchie totale. Les PNC sont restés imperturbables.
Les suspensions et menaces de la direction n'ont en rien changé leur détermination. Ils ont même passé la nuit au niveau de l'aérogare internationale. «On avait prévu un petit débrayage de trois heures, mais la réaction de la direction a fait que nous durcissions notre mouvement», a dit Tamani Ziriat, membre du Syndicat autonome des PNC. En effet, selon la même syndicaliste, moins d'une heure après le début du mouvement de grève, la direction leur fait parvenir des avis de suspension. «Une quarantaine de PNC ont été suspendus, dont sept membres du syndicat», assure cette jeune fille qui fait partie du personnel mis à pied. «C'est cette réaction excessive de nos responsables qui nous a poussés à enclencher une grève illimitée», rétorque-t-elle en rappelant qu'une grève de quelques heures avait été déclenchée, il y a de cela
15 jours. «La direction a fait la sourde oreille. On a quand même repris le travail après deux heures d'arrêt», souligne-t-elle en se disant étonnée d'une réaction aussi «violente».
«Surtout qu'ils ne se sont pas contentés de nous suspendre, mais ils nous ont également estés en justice. On a reçu, ce matin (hier) des convocations», déplore-t-elle. Cette syndicaliste qui assure que presque
«300 PNC sont en grève», réfute les informations qui font état de revendication salariale. «On a lu que nous revendiquions un salaire de 50 millions de centimes. C'est faux, on n'a formulé aucune revendication salariale», peste-t-elle. Tamani Ziriat assure que leurs revendications sont certes socioprofessionnelles, mais elles concernent les conditions de travail. «Vous trouvez normal que dans les salles de repos du personnel d'une grande compagnie aérienne on trouve des rats?», déplore-t-elle. Tamani évoque également du «piston». «On dénonce les abus et le favoritisme de la direction dans la programmation des vols. «Il y a des PNC qui font plus d'heures de vol que d'autres. Il y a aussi des PNC qui sont favorisés et qui sont affectés sur des vols plus intéressants que d'autres», détaille Mlle Ziriat qui réitère la détermination de ses collègues à aller au bout de leur mouvement tant qu'ils n'auront pas des garanties «claires» de la part des responsables. De son côté, la direction avait diffusé un communiqué, lundi soir, affirmant que la grève de la corporation des PNC était illégale. «Air Algérie tient à informer l'opinion publique qu'elle fait face depuis ce matin (lundi) à une grève illégale du personnel navigant commercial», a-t-elle annoncé en précisant qu'elle ne pouvait pas tolérer le déclenchement d'arrêt de travail sur simple SMS, sans avoir au préalable respecté les procédures réglementaires et légales régissant le droit de grève. La guerre PNC -direction est donc de nouveau ouverte. Au grand dam des passagers...
La justice déclare la grève illégale
Le tribunal de Dar El Beïda (Alger) a ordonné, hier, l’arrêt immédiat de la grève enclenchée par le personnel naviguant commercial (PNC) d’Air Algérie, tout en le sommant de cesser d’entraver l’activité de l’entreprise, a affirmé le porte-parole de la compagnie, Amine Andaloussi. « La décision de justice rendue par le tribunal de Dar El Beïda (Alger) a ordonné
l’arrêt immédiat de la grève enclenchée par le personnel naviguant commercial (PNC) d’Air Algérie, et le somme de cesser d’entraver l’activité de l’entreprise », a précisé le même responsable.

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