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Il y a 57 ans, jour pour jour, ils étaient envoyés à Alger

500 militants du FLN de France contre l’OAS

Les volontaires devaient renforcer la sécurité face aux hordes de l’OAS, et prodiguer des soins à leurs victimes.

Le 19 mars 1962, la guerre de Libération nationale prend officiellement fin. Il reste à consulter le peuple dans le cadre d’un référendum d’autodétermination.
Fixé pour le premier juillet, le vote s’est déroulé dans un climat de fête et cinq jours plus tard, les Algériens étaient libérés du joug colonial après plus de sept années de guerre et plus d’un million et demi de martyrs. Cette histoire officielle qu’on enseigne dans les écoles de la République est, certes, exacte, mais il est des faits importants tout aussi historiques, mais qu’on laisse à l’appréciation des seuls historiens. On juge, à tort ou à raison, qu’il n’est pas nécessaire de les transmettre aux générations futures.
Parmi ces innombrables « petits ruisseaux » qui ont alimenté le fleuve de la révolution de Novembre, jusqu’à la victoire finale, une instruction adressée par l’Exécutif provisoire à la Fédération de France du FLN. On en parle aujourd’hui, parce que l’ordre est venu le 28 juin 1962. A cette époque, à moins d’une semaine du référendum et alors que les Algériens étaient victimes des attentats aveugles de l’OAS, la Fédération de France du FLN a dépêché en Algérie
500 volontaires. On y comptait des fidaïnes. «Les militants sont sélectionnés dans les deux wilayas de Paris «1 et 2» et envoyés à Alger le 28 juin 1962. accompagnés par deux de mes collaborateurs ; le chef de zone N°121. le frère El Bachir Tayebi et Arezki Kadi chef du groupe armé «G.A » acheminés par bateau de Marseille vers Alger», rapporte Mohamed Ghafi, dit Moh Clichy, dans un livre édité en 2013.
Les Moudjahidine avaient pour mission, nous confie Moh Clichy, de renforcer la sécurité et faire face aux hordes de l’OAS, ainsi que les soins prodigués à leurs victimes.
Les volontaires comptaient dans leur rang des professionnels de la santé. Moh Clichy précise dans son livre que les «volontaires sont accueillis dans un centre au Cap Matifou - Enita (actuel Bordj El Bahri) par un officier de l’A.L.N et les représentants de l’Exécutif provisoire». Et comme pour souligner le caractère très réglementé de la hiérarchie au sein de la révolution, il rapporte que «les documents administratifs liés à cette mission ont été signés au Rocher Noir par le frère Mohamed Khemisti, membre de l’Exécutif et remis au chargé de mission, El Bachir Tayebi. Ces volontaires portaient le nom d’Agent Temporaire Occasionnel.» Cet apport en hommes et en expertise dans le domaine de la lutte contre les terroristes de l’OAS et dans la santé ont contribué directement à la stabilisation de la situation et surtout à la structuration des institutions de la République. Et pour cause, Moh Clichy nous apprend que les «A T.O ont fait carrière dans les services de sécurité et dont la majorité a terminé comme officiers supérieurs au sein de la Dgsn». Et le fait que ces hauts commis de l’Etat soient issus de l’émigration suffit à mettre en évidence l’apport de la Fédération de France du FLN dans le combat libérateur et dans l’édification du pays. Pour l’histoire, Moh Clichy précise dans son ouvrage que les deux groupes, fidaïne et médecins, étaient sous la responsabilité et directives du coordinateur de Wilaya, le défunt Mohamedi Mohamed Sadek. «Il a assuré personnellement toutes les conditions de ce transfert sur le plan logistique», révèle Moh Clichy.
Un homme, «El Bachir Tayebi, chef de zone, responsable de cette mission, est toujours de ce monde et vit actuellement en Algérie. 

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