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Bir El Djir-Oran

7 ans de prison pour le maire et son adjoint

Les enquêteurs sont tombés nez à nez avec d’importants trous financiers s’élevant à plusieurs milliards de centimes.

Ils croulent comme un château de cartes. Les têtes pensantes ou tout simplement des élus locaux tombent l’une après l’autre. Ces derniers cèdent sans trop résister. Devant les justiciers, ils ne peuvent ni se disculper ni hausser le ton après avoir usé et abusé de leur pouvoir. C’est le cas du président de l’APC de Bir El Djir et son adjoint qui viennent d’être condamnés à 7 ans de prison ferme. Et ce n’est pas tout. À l’issue de ce procès tant attendu, le verdict est tombé comme un couperet, condamnant l’ex-maire de la même commune à 10 ans de prison ferme. La même sentence a été prononcée à l’encontre d’un propriétaire d’un bureau d’études ; complice dans une gabegie ayant coûté cher à la même municipalité, Bir El Djir. Idem pour le chargé des budgets près la même commune. Il vient, lui aussi, d’être condamné à 5 ans de prison ferme. Dans cette affaire qui a défrayé la chronique locale, seul le secrétaire général s’en est sorti indemne. Faute de preuves, il a été acquitté. Les accusés n’ont pas été impliqués dans un simple fait divers. Ils sont poursuivis pour des chefs d’inculpations gravissimes, en l’occurrence association de malfaiteurs, dilapidation des deniers publics, détournement des fonds publics, faux et usage de faux, abus de pouvoir et mauvaise utilisation de la fonction. Les mis en cause ont été épinglés par une enquête ouverte le mois de mai dernier par les inspecteurs des finances, les IGF. Passant au crible la gestion financière de la municipalité et l’ensemble des marchés accordés par cette commune baptisée localement au nom de «Bir El Djib (puits de la poche, Ndlr)», les enquêteurs sont tombés nez à nez avec d’importants trous financiers s’élevant à plusieurs milliards de centimes. Au fur et à mesure que leurs investigations avançaient, les enquêteurs ont relevé trop d’anomalies et tiré par là-même toutes les zones d’ombre qui ont entouré la gestion des affaires de cette cité, dont principalement «l’octroi des prestations et des avantages à des tierces personnes n’ouvrant pas droit ou encore en violation de la loi», une infraction qui n’est pas passée inaperçue du point de vue de la législation et la loi réglementant la gestion des fonds des municipalités. Cette affaire porte le sceau de dilapidation d’un montant de 45 milliards. Dès son éclatement, le maire a été suspendu par l’ex-wali d’Oran, Mouloud Cherifi . Remplacé à la tête de cette municipalité par un autre élu local choisi par les 18 élus municipaux l’ayant plébiscité dans une session extraordinaire, celui-ci n’a pas «dérogé à la règle» qui semble profondément enracinée et ancrée dans cette commune où s’enrichir facilement est, contre toute attente, devenu un simple sport de routine. Trois mois après son installation, le maire-remplaçant a été ciblé par une enquête dont le contenu est accablant. De facto, il a été, lui aussi, poursuivi, sans qu’il puisse récuser les faits, dans une affaire de corruption tournant autour de la surfacturation des fournitures, octroi des marchés publics, en violation de la réglementation. Une fois de plus, la wilaya d’Oran vient à la rescousse dès qu’elle a été mise au courant des pratiques douteuses du mis en cause faisant l’objet d’enquête. le wali d’Oran a jugé utile de mettre fin aux fonctions au nouveau maire qui est poursuivi dans plusieurs affaires de corruption.

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