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Le professeur Lellou Salah, chef de service Pneumo, à L’Expression

99% des patients acceptent le traitement

Dans cet entretien, le professeur Lellou revient sur l'évolution de la lutte que lui et son équipe mènent au quotidien.

L'Expression: Quelle est la situation du Covid-19 à l'heure qu'il est?
Professeur Lellou Salah: À l'Ehu, nous administrons systématiquement de la chloroquine sous l'Hydroxychloroquine pendant 10 jours et l'azythromycine pendant 5 jours.
Nous ajoutons certains compléments alimentaires et des anticoagulants pour certains malades, c'est en fonction de leur situation clinique, des symptômes et des lésions. L'état de santé de beaucoup de patients a bien évolué après avoir terminé le traitement.
C'est vrai qu'au début, nous étions très prudents car rien n'a été très clair. Notre ministère a finalement tranché en nous recommandant de mettre les patients sous ce traitement.
Au départ, nous prenions en charge les Covid+, maintenant on a élargi ce traitement en l'administrant aux supposés Covid+ après la levée de l'écueil de la contre-indication suivie du consentement. Disons que 99% des patients acceptent le traitement.

Où en sommes-nous avec la prise en charge du malade?
Nous avons instauré un cheminement des patients dés leur entrée à l'hôpital. Tous les malades suspects passent obligatoirement par le pré-tri, celui-ci orientant les patients là où il faut. Au niveau du centre d'accueil, les malades sont examinés en fonction de la sévérité des signes cliniques, de leurs contacts avant de les orienter vers les six services dédiés à la prise en charge de cette pathologie. En tout, 180 lits sont mis en place à cet effet. Les cas négatifs rentrent chez eux avec des conseils de confinement. Nous isolons les cas confirmés que nous mettons dans des services très proches de la réanimation, celle-ci intervient rapidement en cas de nécessité.

La réanimation n'est très souvent pas indiquée vu les risques qu'elle présente?
Effectivement. Tous les malades présentant des symptômes sévères sont pris en charge et surveillés de très près. Nous mettons sous machine le malade dès qu'il y a indication d'intubation. Le mieux est d'éviter l'arrivée à la réanimation. On pose la question si l'intubation sauvera le malade. Arriver à la réanimation signifie l'arrivée au stade dépassé. Avec le changement de la physio-pathologie, l'on se pose la question si vraiment la réanimation peut sauver le patient.

Des cas ont-ils été réanimés?
Plus d'une dizaine de cas ont été ranimés. Ils sont toujours sous machine.
A-t-on sauvé des malades?
Mais oui. Nous avons récupéré plusieurs malades qu'on croyait, au début, avoir perdu. Nous avons sauvé une dizaine de patients auxquels nous avons évité le passage à la réanimation. Actuellement, nous avons 70 cas que nous mettons sous traitements spécifiques.

L'EHU n'est donc pas à saturation?
Non. Il y a suffisamment de respirateurs et de lits de réanimation. Nous espérons ne pas arriver à ce stade. Sinon nous serons obligés d'utiliser tous nos moyens.

Puisque nous ne sommes pas arrivés à saturation, est-ce que cela est dû au défaut de dépistage à grande échelle?
On peut dire qu'il y a défaut de dépistage si les malades ne se présentent pas. Le patient qui présente des signes vient. Donc il ne peut y avoir de faux chiffres, c'est-à-dire que les chiffres sont encourageants. Le taux de mortalité n'est pas aussi important par rapport à ce qu'on s'y attendait. L'EHU peut faire face, pourvu qu'il y ait des malades qui ne nécessitent pas la réanimation.

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