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L’Organisation nationale des moudjahidine veut enterrer le FLN

A qui profitera le «crime » ?

La virulence avec laquelle le SG de l’ONM a mené l’estocade n’est probablement pas dénuée d’arrière-pensées.

Se ranger du côté du Hirak est dans l’air du temps. S’attaquer au Front de Libération nationale, parti qui a régné pratiquement sans partage sur la destinée du pays depuis l’indépendance, équivaut à s’attaquer à un des symboles du système. Un signe de ralliement au mouvement de protestation populaire né des marches du 22 février. L’Organisation nationale des moudjahidine en a fait sa cible privilégiée, depuis qu’elle a un nouveau patron à sa tête. Mohand Ouamar Benelhadj, réclame sa dissolution et sa «constitutionnalisation » afin de permettre la restitution du parti au peuple algérien. «Un article de la Constitution doit être créé pour confirmer que le FLN appartient à tous les Algériens afin d’empêcher l’utilisation de ce nom par des personnes à des fins aussi suspectes comme cela a été le cas par le passé», soulignera le successeur de Saïd Abadou.
La virulence avec laquelle le SG de l’ONM a mené l’estocade n’est probablement pas dénuée d’arrière-pensées. Des questions envahissent l’esprit. Pourquoi l’ONM aiguillonne-t-elle une telle opération ? La mener par les temps qui courent revient en tout cas à tirer sur une ambulance. Le Front de Libération nationale sort, en effet, d’une longue période de déstabilisation qui a vu pas moins de trois secrétaires généraux défiler à sa tête en l’espace de moins de trois ans. Alors que l’un d’entre eux, Djamel Ould Abbès, un proche de l’ex-président démissionnaire et ardent défenseur du 5ème mandat croupit en prison pour dilapidation de deniers publics, abus de fonction, faux en écritures publiques…Ce qui n’a fait que ternir davantage l’image de l’ex-parti unique.
Une dérive sur laquelle compte reposer l’argumentaire de l’ONM pour se refaire une virginité car il ne faut pas l’oublier, l’Organisation a soutenu sans coup férir les quatre mandats précédents de l’ex-président de la République avant qu’elle ne change de bord dans la foulée du mouvement de protestation du 22 février. Une opportunité pour son nouveau secrétaire général par intérim de se faire un nom, puisqu’il était inconnu jusque-là du grand public. S’il compte sur la déliquescence du Front de Libération nationale, en mal de reconstruction malgré l’élection d’un nouveau secrétaire général, pour lui faire contre son gré, la courte échelle, on ne l’a pas trop entendu par contre s’exprimer sur la détention de Lakhdar Bouregaâ, un des héros incontestables, de la guerre de Libération nationale, comme on ne l’a pas entendu non plus défendre les détenus d’opinion, ceux qui croupissent en prison pour avoir brandi l’emblème amazigh. Autant de silences qui s’apparentent à des zones d’ombre qui n’écartent pas la piste des règlements de comptes. En décidant de marcher sur le corps d’un Front de Libération nationale déjà à terre, le nouveau patron de l’Organisation nationale des moudjahidine par intérim, Mohand Ouamar Benelhadj, risque de vaincre sans gloire. A qui profitera le « crime » ? 

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