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Hommage aux héros de la révolution

Abderrahmane Mira « le téméraire »

Un vibrant hommage a été rendu, hier, au martyr et grand héros de la guerre de libération nationale, Abderrahmane Mira, à l’occasion du 60ème anniversaire de sa disparition.

«Le Tigre de la Soummam », ses qualités humaines et son parcours de combattant ont été les thématiques d’une conférence organisée par l’association Machaâl Echahid, en collaboration avec le Forum
d’El Moudjahid.
Abderrahmane Mira est né en 1922 à Ath Mlikèche, originaire du village Taghalat, daïra de Tazmalt, wilaya de Béjaïa actuellement. Même s’il «n’avait pas reçu une formation académique, il était connu pour son sens de l’organisation et son refus de la présence coloniale dans notre pays», nous dira son fils Tarik. Parti en France en 1945, (établi à l’Est), l’une de ses activités principales était la politique anti colonialiste en se frottant aux militants du Parti du peuple algérien, ce qui fut une solide formation politique pour lui. Il se déplace alors vers la région parisienne (dans le XIXe) où se trouvait une importante communauté d’émigrés algériens. Il intègre, en 1947, le Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques et poursuit son activé politique au service de la cause nationale et en répandant les idées révolutionnaires, tout en étant à l’écoute des événements de l’Algérie.
Dès le déclenchement de la guerre en novembre 1954, il rentre au pays et essaye d’établir des contacts avec les dirigeants de la révolution. Ses premiers échanges avec Larbi Oulebsir, un messaliste pacifiste, ne cadraient pas avec ses objectifs révolutionnaires. C’est ensuite «Ammar Chikhi qui réussit à l’introduire jusqu à Abane Ramdane et Krim Belkacem», selon son fils Tarik. Il réalise sa première opération sous la direction de l’Armée de Libération nationale (ALN), «en tendant une embuscade à un convoi militaire français, à Béni Mlikeche, Akbou, se soldant par plusieurs morts et rejoint, ainsi, le maquis dès le mois de mars 1955 », poursuit t-il.
Son courage, son charisme et ses capacités de meneur d’hommes l’ont aidé à gravir les échelons au sein de l’ALN, pour atteindre le grade de colonel. Ils ont fait de lui également le chef de la Wilaya vi historique de 1956 à 1957, puis chef de la Wilaya iii historique, en remplacement du héros national, le colonel Amirouche, du début 1959 au 6 novembre de la même année, date à laquelle il est tombé au champ d’honneur près du col de Chellata au nord d’Akbou. Il n’avait, alors, que 37 ans. Sa mort n’a été possible qu’à «la suite de l’opération «Jumelles» par les forces françaises avec la complicités d’Algériens», a affirmé son fils Ismaïl.
Son corps ne fut jamais retrouvé. Toutefois, selon deux témoignages recueillis par la famille dans les années 60, la thèse d’un enterrement secret à la prison de Bougaâ (wilaya de Sétif) a été avancée. Deux prisonniers auraient, en effet, affirmé avoir participé à son enterrement secret en cet endroit.
Tour à tour, les compagnons d’armes lui ont rendu hommage et ont fait part de ses qualités et de sa bravoure. Slimane Laïchour, le qualifiant «d’homme courageux» a raconté son voyage en Tunisie avec Abderrahmane Mira et les dangers vécus au niveau des lignes Challe et Morice. Abdellah Dellis a mis en avant «les qualités militaires de Mira» et est revenu sur son rôle remarquable dans la sécurisation du congrès de la Soummam.
Par ailleurs, Tarik Mira a relevé la difficulté d’accéder aux archives de la guerre, en remettant en cause le rôle du ministère des Moudjahidine : «Je ne comprends pas l’attitude de notre état souverain qui est le seul à pouvoir négocier avec l’état français à ce niveau. Il ne cherche pas après les dépouilles mortelles de ceux qui lui ont permis d’obtenir l’indépendance. Après le recouvrement de celle-ci, aujourd’hui nous devon relever le défi de recouvrer les libertés», a-t-il conclu.
Prenant la parole, Noureddine Aït Hammouda a fustigé le pouvoir en place en déplorant son «inaction et son mutisme pour ce qui est de la demande des archives et surtout de la recherche des dépouilles de nos héros martyrs».

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