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Célébration de la fête national de Yennayer

Assegwas Ameggaz 2970 !

Ce legs culturel, riche en coutumes et traditions séculaires, doit servir de socle permettant à la culture berbère de retrouver toute sa place dans l’histoire de l’Algérie.

Assegwas Ameggaz. Bonne année 2970 ! Et parce que le premier jour de l’An a toujours été l’occasion de décider des meilleures résolutions, les Amazighs doivent en prendre une. Celle de continuer à défendre leur passé sans lequel ils ne pourront construire l’avenir. Ils doivent continuer à préserver cet héritage de plus de 3 000 ans qui renseigne sur l’étendue identitaire et historique de l’Algérie. Mais pas seulement. Les valeurs de cette tradition continuent aujourd’hui encore d’être le symbole de partage, d’hospitalité, de protection de l’environnement et de la nature. Cette fête nationale, célébrée officiellement pour la deuxième année seulement, a, encore une fois, montré qu’il ne s’agit pas d’un rite festif, mais d’une véritable réconciliation entre les Algériens, leur histoire et leur identité. L’ancrage de Yennayer dans l’histoire de l’Algérie et de l’humanité entière est solidement avéré. Pour preuve, la fête est célébrée sur tout le territoire national et au-delà, variant certes d’une région à l’autre, mais les valeurs que les Amazighs cultivent à cette occasion sont identiques dans toute l’Afrique du Nord. En l’an 2970, les Algériens fiers de leur diversité culturelle ne doivent plus se contenter uniquement de célébrer Yennayer. Ce legs culturel, riche en coutumes et traditions séculaires, doit servir de socle permettant à la culture berbère de retrouver toute sa place dans l’histoire de l’Algérie. La bravoure des guerriers, la témérité des ancêtres et leur apport dans les différentes sciences doivent dorénavant constituer le programme de l’histoire à enseigner aux générations futures. Les enfants de l’Algérie amazighe doivent apprendre à mieux connaître leurs aïeux. Ils ne doivent nullement ignorer le berbère Apulée de Madaure, le premier romancier de l’histoire de l’humanité, ni l’inventeur, médecin et chimiste Abbas Ibn Firnas ou encore l’exploration géographique d’Ibn Batuta et bien d’autres encore. Il s’agit de leur histoire, de leur mémoire collective et d’un héritage qu’il est primordial de se réapproprier. Mais glorifier le passé ne suffit pas, les Amazighs d’aujourd’hui doivent honorer la mémoire de leurs ancêtres en rééditant leurs travaux et œuvres, mais aussi en continuant leurs exploits. Les Amazighs de l’an 2970 doivent constituer le présent et l’avenir. Ils doivent prendre leur destinée en main pour aller de l’avant. Certes en ce 12 janvier et comme à l’accoutumée, les Amazighs d’Algérie et d’ailleurs entoureron une table ornée des plus fantastiques des mets, échangeront des vœux d’opulence et de bonne santé, des messages d’amour et de fraternité, mais cela ne doit plus être suffisant pour l’avenir. Ils doivent réaliser des projets qui serviront la réalité amazighe. Ils doivent innover pour que le trésor culturel national berbère préserve sa pérennité et continue d’être transféré de génération en génération. Le retour de Yennayer sur la scène nationale, porté depuis 2002 par la reconnaissance de la langue amazighe comme langue nationale puis son officialisation en 2016, n’est que le début d’un long chemin pour un « juste retour » des choses à leurs sources.

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