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A propos du Sahara occidental

Belaïd répond à Saâdani

Hier, c’était au tour du président du Front El-Moustakbal de répondre à l’ex-président de l’APN en appuyant le soutien de l’Algérie et de son parti à la question du Sahara occidental.

Les sorties médiatiques de Amar Saâdani ont toujours engendré la polémique. Cela ne date pas d’aujourd’hui et les attaques qu’il a menées alors qu’il était secrétaire général du FLN, restent mémorables pour plus d’un. Ne dérogeant point à son habitude, Amar Saâdani a provoqué un tollé avec ses déclarations sur le Sahara occidental. Loin d’être un expert de la géopolitique, et s’octroyant le droit de remettre en cause la position de l’Algérie avec une légèreté déconcertante, Saâdani s’est attiré les foudres des hommes politiques, des associations et même du simple citoyen. Hier, c’était au tour du président du Front El-Moustakbal, Abdelaziz Belaïd, de répondre à l’ex-président de l’APN. Lors d’un rassemblement populaire qu’il a organisé à Tindouf, le candidat à la candidature pour la présidentielle du 12 décembre prochain, a tenu à répondre à Saâdani en appuyant le soutien de l’Algérie et du parti à la question du Sahara occidental. Abdelaziz Belaïd est en pleine précampagne électorale et le sujet est foncièrement important pour constituer un axe de la prochaine bataille pour la présidentielle. Mais au-delà de cet état de fait, il est important pour chaque candidat d’éclairer l’opinion publique quant à sa position sur la question sahraouie, car s’il pourrait y avoir des points de vue divergents au sein des candidats à la présidentielle, il est pratiquement certain que pour le peuple algérien, son soutien reste indéfectible au peuple sahraoui qui lutte pour la reconnaissance de son droit à un référendum d’autodétermination. Avant Abdelaziz Belaïd, le Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui a réagi violemment, en accusant Amar Saâdani d’«agent du Maroc» et de «traître à la nation». Dans une déclaration rendue publique, vendredi dernier, l’ONG a estimé que «les masques sont tombés et le véritable visage de Amar Saâdani est apparu : un aventurier (…)», ajoutant «ses positions honteuses étaient une véritable trahison du serment de Novembre». Il est à rappeler que dans une interview accordée à TSA, Amar Saâdani a, dans une déclaration, très inattendue, déclaré «le Sahara est marocain et rien d’autre. Il a été enlevé au Maroc au congrès de Berlin. Aussi, je pense que l’Algérie a versé pendant 50 ans des sommes faramineuses à ce qui est appelé le Polisario et cette organisation n’a rien fait et n’est pas parvenue à sortir de l’impasse». D’un air suffisant et se prenant pour un fin connaisseur des tenants et des aboutissants de la relation entre l’Algérie et le Maroc, l’ex-secrétaire général du FLN a ajouté que «la relation entre l’Algérie et le Maroc est plus grande que cette question. Je pense que la conjoncture est favorable car il y a l’élection d’un nouveau président et le changement de système en Tunisie, l’Algérie se dirige vers une élection et un changement de système, la Libye aussi vit une transformation. Tout cela peut concourir à relancer l’unité maghrébine comme l’ont voulue les vétérans du FLN et de tous les partis nationalistes, du Maroc, d’Algérie, de Tunisie et de toute l’Afrique du Nord». Et de trancher sur la lutte de tout un peuple qui a duré près d’un demi-siècle : «Je pense que la question du Sahara doit prendre fin et que l’Algérie et le Maroc doivent ouvrir leurs frontières et normaliser leurs relations.» Toute honte bue, il conclut «l’argent versé au Polisario, avec lequel ses membres se baladent depuis 50 ans dans les hôtels de luxe, doit revenir à Souk Ahras, El Bayadh, Tamanrassset et autres villes. C’est mon avis, même s’il doit déplaire à certains». L’avis ne déplaît pas, mais choque plutôt car Saâdani ne semble pas savoir que la liberté n’a pas de prix.

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