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Opposant historique de Bouteflika, homme d’état et de réseaux

Benflis : le candidat providentiel ?

Cette période de transition demande une personnalité expérimentée avec un passé politique et un savoir-faire dans la gestion des affaires de l’Etat. Le président de «Talaie El Hourriyet» a-t-il ce profil?

On secoue le cocotier !
à quelques jours de la fin du délai de dépôt des candidatures pour la présidentielle du 12 décembre prochain, les choses commencent à s’éclaircir. D’abord, avec le maintien de ce scrutin électoral puisque contrairement à celui du 4 juillet dernier, une dizaine de candidats sont déjà partants. Ils ont pris, rendez-vous, auprès de l’Autorité nationale indépendante des élections, (Anie), pour déposer leurs dossiers de candidature, respectifs confirmant au passage qu’ils ont passé sans encombres la fatidique étape de collecte des signatures. Sans surprises, il s’agit de ceux que l’on qualifie de «poids lourd» de cette joute électorale, à l’instar des Mihoubi, Bengrina, Tebboune ou encore Abdelaziz Belaïd. Néanmoins, malgré tout le tapage médiatique fait autour de ces candidats, il y en a un qui catalyse toute l’attention. Opposant historique de Bouteflika, rompu à cet exercice et surtout homme d’Etat et de réseaux, vous l’avez évidemment reconnu : Ali Benflis. Il a été l’un des premiers à retirer les formulaires de candidatures pour cette élection, gardant toutefois le suspens jusqu’à maintenant sur sa participation. Critiqué pour cette démarche, celui qui avait «boycotté» «l’acte II» de ce scrutin électoral, aura réussi à convaincre plus de 120.000 Algériens à lui accorder leur confiance pour aller briguer la magistrature suprême. Dans les conditions actuelles, cette performance est la preuve d’une base militante sérieuse et obstinée. Car, malgré la campagne de dénigrement qu’il vient de subir, il est resté droit dans ses bottes en affirmant qu’une élection rapide était la seule solution pour sortir le pays de la crise. «En mon âme et conscience, je suis intimement convaincu que la voie de la présidentielle est la voie la moins longue, la moins risquée et la moins coûteuse pour le pays politiquement, sécuritairement, économiquement et socialement», n’a cessé de répéter le président du parti «Talaie El Hourriyet».
Peut-on douter de la sincérité de cet homme ayant été l’un des premiers à s’opposer à l’ex-président de la République ? Possible, mais l’histoire retient en tout cas que cet homme s’est élevé contre Bouteflika et sa bande à l’apogée de leur pouvoir. Ce qui a fait de lui l’une des plus célèbres victimes de la justice de… nuit. Celle-ci l’aura «condamné» à une «retraite» politique avec un renvoi du gouvernement et de son ex-parti, le FLN. La suite, on la connaît avec une traversée du désert, suivie de l’éradication de toutes les traces de son passage dans les hautes fonctions de l’Etat. Cela ne l’a pas empêché de se présenter aux élections de 2004 et 2014 pour tenter de changer les choses par les urnes. En vain ! Benflis se présente donc comme un véritable opposant, contrairement à d’autres candidats qui se sont découvert cette «vocation» après le 22 février. Mais cela suffit-il pour faire de lui un candidat providentiel ? Absolument pas ! Heureusement d’ailleurs que les qualités de Benflis ne se résument pas à son opposition, sinon Moussa Touati aurait été plus indiqué… En fait, Benflis est connu pour être un commis de l’Etat qui a toujours assumé ses responsabilités en ayant le courage de prendre des décisions même impopulaires, mais qui s’avéreront par la suite des plus salvatrices pour l’Algérie.
C’est aussi quelqu’un qui a la politique dans l’âme, avec le sens de la parole capable de mobiliser la nation avec un petit discours. On aurait certes été dans le droit d’espérer un président plus jeune mais la politique du «tabe dj’nane na» (notre génération est finie, ndlr)» a empêché la nouvelle génération d’éclore. Brimée, confinée et réduite au silence médiatique pendant 20 ans, la nouvelle génération n’a pas encore fait de crocs même si elle a des dents pour mordre…Toutefois, la situation que vit le pays ne nous permet pas de jouer aux apprentis sorciers. Cette période de transition demande une personnalité expérimentée avec un passé politique et un savoir-faire dans la gestion des affaires de l’Etat. Ali Benflis a-t-il rendez-vous avec son destin ? C’est le peuple qui en décidera…

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