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Il a choisi la ville de Tindouf

Bengrina dévoile son programme

Un cachet nettement social dans un contexte de crise financière et une série de promesses se dégagent du programme du candidat islamiste.

Le président du mouvement El Bina El Watani et candidat à l'élection présidentielle du 12 décembre prochain, Abdelkader Bengrina, a présenté, depuis Tindouf, les grandes lignes de son programme électoral. Le choix de cette ville frontalière du sud-ouest du pays n'est pas fortuit et s'inscrit à bon escient.
Ce programme «s'appuie essentiellement sur le principe de la consultation des Algériens sur les voies de sortie de crise, la récupération des fonds volés, la concrétisation de la sécurité alimentaire de l'Algérie, tout en redonnant au peuple algérien, particulièrement les jeunes, l'espoir d'une vie décente dans la sécurité et la stabilité», a affirmé le candidat, lors d'un meeting. Abdelkader Bengrina promet, s'il est élu président, d'«améliorer les conditions de vie du citoyen algérien, d'assurer l'équilibre régional à travers une répartition juste des programmes de développement tels que l'habitat et l'éducation, de relever les salaires, en plus d'accorder davantage d'intérêt à la femme allaitante et de mobiliser les moyens nécessaires pour un environnement sain en Algérie». Par ailleurs, ce programme «conforte aussi la prise en charge des exigences du Hirak du 22 février», a-t-il soutenu devant les cadres, les notables et la société civile de Tindouf, exprimant au passage «le rejet ferme de toute atteinte à l'intégrité territoriale de l'Algérie. Une intégrité territoriale que défend, aux côtés du peuple algérien, l'Armée nationale populaire, déployée aux frontières». Dans le même ordre d'idées, il a saisi cette opportunité afin de lancer un appel à la communauté internationale pour la recherche d'un règlement urgent de la question sahraouie qui assure à ce peuple voisin son droit à l'autodétermination et à l'indépendance, conformément aux résolutions de la légalité internationale. C'est dire que le candidat se projette déjà à l'international, sans pour autant remettre en cause les positions de l'ancien pouvoir concernant cette question.
Pour ce qui est de l'économie, le prétendant à la magistrature suprême, mise sur les secteurs créateurs de richesse tels l'agriculture, l'industrie et le tourisme. Il fait, ainsi, de l'entreprise le centre d'intérêt du développement économique. Il promet également d'assurer un bon environnement des affaires favorisant l'entrepreneuriat et stimulant les investissements étrangers.
Pour rappel, le leader du Mouvement El Bina est le seul candidat, jusque-là, à tendre la main à notre diaspora établie à l'étranger. Se voulant «le président de tous les Algériens», il compte sur la contribution, aussi bien en matière «de savoir que de flux financiers, des universitaires, chercheurs et autres chefs d'entreprise dans le développement du pays». Cependant, sur le plan de la communication, Abdelkader Bengrina accuse un relatif retard vis-à-vis de ses concurrents. A quelques jours du début de la campagne électorale, il n'a pas encore rendu public son slogan officiel, alors que Tebboune, Benflis et Mihoubi l'ont déjà fait. Son programme n'est toujours pas publié sur son compte Facebook, comme il l'a personnellement promis aux médias. Pour boucler la boucle, le site Internet de son parti est très difficilement accessible. A signaler, tout de même, que le choix d'une ville du Sud, nettement peu agitée, n'a pas épargné à l'ex-ministre les foudres de la population locale. En effet, à sa sortie de la salle de conférences, il a fortement été chahuté par des manifestants qui scandaient les slogans hostiles du Hirak, entre autres, à la tenue de cette élection. Cet événement, le troisième du genre après celui vécu par Ali Benflis à Alger, puis par le représentant de Abdelmadjid Tebboune à Annaba, n'écarte pas les risques d'éventuels dérapages durant la campagne, d'autant plus qu'elle interviendra au lendemain d'une série de condamnations à l'encontre des détenus du mouvement de protestation populaire.

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