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Levée des restrictions dans l’accès à certaines hautes fonctions

Binationaux : C’est à vous !

L’émigration algérienne est immensément riche par son savoir-faire, ses compétences, ses capacités financières et ses investissements dans le pays d’accueil.

S'il y a bien une disposition dans l'avant-projet de révision de la Constitution qui fera l'objet de débats passionnants, c'est bien celle en rapport avec les binationaux. Elle suggère de lever la limitation de l'accès à certaines fonctions au sein des institutions publiques pour cette catégorie d'Algériens jusque-là lésée. Une décision politique courageuse qui saute le verrou, qui rétablit une injustice et qui, surtout, ouvre des perspectives fabuleuses pour le développement du pays. Aveuglés par le tout-pétrole, les différents gouvernements qui se sont succédé à la tête du pays depuis son indépendance en 1962, avaient très peu de considération pour l'émigration. Ils ne lui ont jamais réservé la place qui lui sied réellement dans les stratégies économiques. Ils ne l'ont jamais considérée comme facteur pouvant contribuer au développement du pays. Pourtant, c'est un trésor tout aussi important que le pétrole, même mieux, une ressource inépuisable. L'émigration algérienne est immensément riche par son savoir-faire, ses compétences, ses capacités financières et ses investissements dans le pays d'accueil. Quand on ignore un savoir-faire, on rejette des capacités financières et on tourne le dos à des réseaux d'influence, cela s'apparente à une dilapidation des richesses nationales. La démarche adoptée jusque-là a été coûteuse. On n'a pas permis à notre émigration d'apporter, d'une part, son soutien au développement du pays, grâce à son savoir et savoir-faire capitalisés dans différents domaines et de participer, d'autre part, au financement de l'économie. Cantonnée dans un rôle marginal, l'émigration algérienne n'est pratiquement d'aucune utilité économique. La quasi-totalité de ses transferts sert les stricts besoins familiaux et ne concernait nullement les projets d'investissement. Selon des chiffres de la Banque mondiale, les transferts des Algériens n'ont pas dépassé 1,8 milliard de dollars en 2019. Un montant dérisoire si l'on en juge par les capacités dont dispose notre diaspora. Au Mexique, les transferts ont atteint le niveau de 36 milliards, en Egypte, ils dépassent les 29 milliards pour ne citer que ces exemples... à la question de savoir quelles sont les vraies causes qui empêchent les Algériens de transférer leurs devises vers le pays, la réponse est toute simple: il suffit de voir ce que font les autres pays qui arrivent à capter cette manne financière considérable. Aux décideurs algériens de s'attaquer sans complexe et sans démagogie aux chantiers des réformes structurelles. C'est une condition sine qua non à libérer les initiatives et les énergies assoupies. Ensuite, il faut cibler les axes comme le rapatriement des fonds privés pour les orienter vers des investissements directs, l'utilisation des compétences, l'investissement dans le marché financier, le tourisme pour la diaspora etc.
Décidé à tout mettre en oeuvre pour attirer cette ressource, le président Tebboune ne rate aucune opportunité pour signifier à cette communauté qu'elle est la bienvenue dans son pays. Lors de son dernier rendez-vous avec la presse nationale, le président Tebboune a laissé entendre qu'il est possible d'avoir recours aux fonds des Algériens pour oxygéner le secteur économique. Certes, il n'a pas spécifié le cas de la diaspora, mais il était évident que le président parlait d'Algériens sans distinction. La certitude est qu'il ne s'agissait pas d'une promesse électorale vite énoncée, vite oubliée. Le président Tebboune semble tenir fortement à cette option.
Mais faut-il se satisfaire de cette volonté politique franchement exprimée par le président de la République et remettre le dossier dans le tiroir? «Il faut agir vite, s'engouffrer dans cette voie et passer à la seconde étape», conseille la majorité des spécialistes versés dans l'étude du dossier de la diaspora. La seconde étape concernera l'élaboration d'une feuille de route qui place la diaspora au coeur de la stratégie économique et lui prépare les conditions de son intégration dans le processus de développement. Le débat étant ouvert, la volonté politique existe, alors chers compatriotes, c'est à vous!

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