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Routes barrées, glissements de terrains...

Bouira se noie

Pour la seconde fois en moins d’une semaine, la ville de Bouira a connu une nuit d’épouvante, une pluie diluvienne accompagnée de grêlons.

Comme nous l’avons rapporté dans une précédente édition ces premières pluies automnales qui se sont abattues sur la wilaya de Bouira viennent montrer une nouvelle fois que quelque part il y a négligence. Comme à chaque fois, les services chargés de l’entretien des caniveaux et des avaloirs retardent leur intervention. Hier, les eaux ont obstrué plusieurs points en ville. Les passages au niveau de la cour de justice, le rond-point du quartier Harkat, en contrebas du pont Sayah, à l’entrée sud du chef-lieu de wilaya, les usagers avaient des difficultés à passer. Au niveau de l’ancienne gare routière, le flanc d’une colline a glissé, mettant en danger les habitations en amont. Sur l’axe autoroutier il était difficile de circuler eu égard aux trombes d’eau qui coulaient dans le sens ouest-est. L’autre grand point noir demeure ce lotissement sauvage réalisé sur les rives de oued Dhous qui, chaque fois, est inondé, poussant ses propriétaires à venir manifester devant les sièges de l’APC, daïra et wilaya. La semaine passée, ces habitants ont obstrué la RN5 pour faire entendre leur voix. Même les piétons ont eu de la peine à marcher sur des trottoirs où les eaux ont débordé. La responsabilité incombe aux services de la voirie, qui, pendant l’été, n’ont pas vidé les avaloirs obstrués par une multitude d’objets. Le citoyen de son côté, manquant de civisme, jette ses déchets un peu partout aggravant ainsi la situation. La perturbation a touché aussi la campagne et les périphéries des villes. L’arrivée des pluies, c’est aussi la crainte des inondations. La majorité des villes de la wilaya a été bâtie sur les bords des oueds. Le mauvais entretien des avaloirs, l’incivisme de beaucoup de citoyens qui jettent leurs gravats et autres déchets partout sont les deux éléments avantageant les inondations. Tout au long de l’été et lors des réunions, tous les responsables vantaient le mérite de ce plan mis en place en prévision de cette période. Au regard de ce qui se passe, on peut dire sans risque de nous tromper que rien n’a été fait pour éviter des catastrophes qui planent sur la totalité des villes et villages de la wilaya. Ce programme annuel implique toutes les communes. Ce programme se résume au nettoyage des avaloirs, des nids d’oued, le désherbage, la collecte des sachets en plastique… se devait d’être une opération quotidienne à la charge des communes. Précisons que chaque année en cette fin d’été et avec l’approche de l’automne, le temps se corse. Des averses violentes, rapides causent des dégâts dans des villes construites dans des nids d’oued à l’image de la nouvelle-ville de Bouira, une partie de la Zhun de Sour El Ghozlane, la ville de Bechloul pour ne citer que ces cas. La cause essentielle demeure l’obstruction des avaloirs et des voies de dégagement des eaux pluviales. La catastrophe qui a coûté la vie à un jeune pompier en octobre dernier est toujours dans les esprits. Comme chacun le sait, une grande partie de l’extension de la ville chef-lieu de wilaya a été bâtie dans des nids d’oued. La ville est aussi entourée par des monts. De fortes averses se regrouperont à ne pas douter et couleront en direction du centre-ville. Récemment et dans une édition de notre quotidien, nous avons tiré la sonnette d’alarme quant à l’unique collecteur qui traverse le chef-lieu de wilaya. L’unique collecteur des eaux usées qui se déverse dans l’oued D’hous au sud de la ville, en amont de l’unité de traitement des eaux ne peut plus répondre au nombre d’habitants qui auront quintuplé en quelques années. L’autre fait saillant qui demeure un danger, reste le non-entretien des caniveaux et des évacuations des eaux pluviales. Malgré le danger, rien ne semble inquiéter les responsables qui attendent le pire pour réagir. La situation est plus critique dans l’ancienne ville où pour cause de travaux, certaines maisons vétustes ont été fragilisées. 

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