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Récupération des archives soustraites par la France coloniale

«Ça traîne!»

C’est ce qu’a déclaré, hier, Abdelmadjid Chikhi, conseiller auprès de la présidence de la République, chargé des Archives nationales et de la Mémoire nationale.

«Le passé nucléaire de la France ne doit plus rester enfoui dans les sables...», ont écrit deux experts français en désarmement, dans une tribune publiée le 14 septembre au journal Le Monde. Une formule valable pour ces archives qui témoignent des affres de la colonisation française en Algérie, que Paris tarde à livrer. Un dossier douloureux que les deux parties ont décidé de mettre sur la table pour aplanir leurs différends. L'Algérie et la France ont affiché leur volonté d'apaiser leurs relations. Une démarche qui ne peut éviter l'évocation de leur histoire dramatique commune.
Evoquer un sujet aussi sensible que celui de la mémoire revient à convoquer l'histoire tragique qui lie les deux pays. Celle d'une colonisation barbare, d'un processus qui a conduit à spolier les Algériens de leurs terres, à faire voler en éclats une identité qui reste à reconstruire.
Une reconstruction qui doit passer par la récupération d'archives qui témoignent de 130 années passées sous le joug de l'une des armées les plus puissantes du monde, d'une administration coloniale qui a réduit les algériens à un statut de seconde zone, d'indigènes. Où en est-on? «Nous sommes obligés de constater que cela traîne» a déclaré, hier, sur les ondes de la Chaîne 3 Abdelmadjid Chikhi, conseiller auprès de la présidence de la République, chargé des Archives nationales et de la Mémoire nationale. «Il y a une résistance viscérale de l'autre côté, comme pour cacher des choses, à vouloir garder un patrimoine à fructifier. Nous sommes victimes de ces résistances, de ces bâtons dans les roues...» a-t-il souligné.
La seule source dont nous disposons sont les écrits d'historiens français qui ont eu accès aux archives. Qu'on nous les restitue pour que l'on puisse interroger l'histoire à notre tour comme ils l'ont fait eux-mêmes s'est-il insurgé. Il existe cependant une certaine volonté actuellement chez l'autre partie, pouvant donner lieu à des résultats plus heureux, note cependant l'invité de la rédaction de la Chaine 3 qui a indiqué: «Ce n'est pas une entreprise facile», la pandémie du Covid-19 ne facilitant pas une avancée du dossier. Concernant un éventuel contact avec Benjamin Stora, désigné par le président français pour dresser un état des lieux sur la mémoire de la colonisation et de la guerre d'Algérie, il dira: «Il m'a promis de me contacter après qu'il a remis son rapport au chef de l'Etat français. Cela n'a pas été fait.» Stora ferait-il de la résistance? Abdelmadjid Chikhi est catégorique: «Il est animé d'une disposition d'esprit qui pourrait faciliter le dialogue. J'ai bon espoir que cela va démarrer incessamment». Son «vis-à-vis» français est décidé à affronter ce défi pour aller vers des relations apaisées. «Je crois qu'il faut avancer vers une relative paix des mémoires pour précisément affronter les défis de l'avenir, pour ne pas rester prisonniers tout le temps, du passé parce que l'Algérie et la France ont besoin l'une de l'autre», avait plaidé Benjamin Stora, dans un entretien à Radio France Internationale, à la veille de la mission pour laquelle l'a désigné Emmanuel Macron. Et la question de la mémoire?
La France doit-elle s'excuser. L'invité de la Chaîne 3 soulignera que cela n'est pas dans ses prérogatives. Tout doit être mis sur la table (la restitution du célèbre canon Baba Merzoug, les essais nucléaires...), tout en notant que le président de la République française a de bonnes intentions, dira-t-il.

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