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Point de vue sur un Mouvement populaire pacifique

Ce que nous dit le Hirak

Le pouvoir qui a misé sur l’essoufflement a perdu son pari comme il en a perdu d’autres d’ailleurs…

Le Mouvement populaire pacifique communément appelé Hirak n’a fait que partir tel un moribond et disperser l’oligarchie. L’ex-président Bouteflika qui a régné 20 longues années et qui, dans un état de santé grabataire, voulait s’offrir un cinquième mandat pour humilier toute une nation. C’était sans compter sur la conscience du peuple algérien qui lui a signifié son désaveu de manière éclatante. Le peuple l’a signifié également à l’oligarchie qui a siphonné les richesses du pays. Le plus puissant parmi eux est encore aux commandes et prend des décisions qu’il veut imposer au peuple en révolte. L’actuel chef de l’Etat, Abdelkader Bensalah qui a servi le régime de même que son Premier ministre Noureddine Bedoui sont toujours en poste. Le Hirak faiblira-t-il ? Se laissera-t-il faire ? Loin s’en faut, les Algériens ont donné la démonstration sur le terrain qu’ils resteront mobilisés jusqu’au départ des «B» et de tous les symboles du système à l’origine de la crise que traverse le pays. Ni les intimidation, les velléités de répression ni même les tentatives de division n’ont eu raison de ce mouvement appelé à durer dans le temps, tant que la crise n’a pas trouvé son traitement radical. Qu’on se rappelle avec quel courage et quel détermination, les Algériens ont bravé la soif, la faim et la chaleur et sont sortis par million battre le pavé durant le mois de Ramadhan. Beaucoup d’analystes non avertis et même des officines en totale méconnaissance des ressorts de ce mouvement, ont misé sur la fatigue qui serait induite par le mois de jeûne pour voir le mouvement s’essouffler et mourir de sa belle mort. Ce mouvement populaire a impressionné par son caractère pacifique, il impressionne également par sa détermination. Certes, personne ne s’attendait à cette impressionnante déferlante dans la capitale et à travers le pays tout entier, et personne également n’a misé sur cette mobilisation du mois de Ramadhan. Mais le jeûne et la fatigue n’ont pas eu un impact sur la mobilisation citoyenne que connaît l’Algérie depuis le 22 février. Ce n’est qu’une preuve supplémentaire en effet, que rien ne pourrait faire reculer le peuple déterminé à reprendre son destin en main.

Un Parlement croupion
Le pouvoir qui a misé sur l’essoufflement a perdu son pari comme il en a perdu d’autres d’ailleurs... C’est donc une erreur de croire que nous baisserons les bras et oublier nos revendications dont les plus importante sont :
-le peuple est pour l’éviction des partis qui ont porté le système à bras le corps : FLN, RND, MPA et TAJ. C’est avec ces formations qu’il s’est donné un semblant d’assise politique pour justifier son existence aux sein de la société. Alors que la réalité est tout autre. Ces partis n’étaient que des faire-valoir et on a vu leur réelle implantation au sein de la société quand la vérité du
22 février a éclaté au grand jour.
- il est temps de remettre le FLN au musée. Cette revendication n’est pas nouvelle, mais date des premières heures de l’indépendance quand des fondateurs même de ce parti ont estimé que ce parti avait accompli la mission noble qu’il s’était fixée, à savoir libérer le pays. Le plus illustre de ces personnalités était le défunt Mohamed Boudiaf qui l’a revendiqué publiquement à son retour aux affaires en 1990 avant qu’il ne soit assassiné, un certain 29 juin 1992 à Annaba. Mettre fin au Parlement croupion. L’actuelle Assemblée, comme celles qui l’ont précédée est issue d’élections largement boudées par les populations et dont les urnes étaient bourrées au profit des paris de l’alliance. Aussi, les députés devraient être élus pour une mandature de 5 ans et de manière à ce que la chambre soit renouvelée chaque année.

A quoi sert le Sénat ?
-il va falloir réfléchir sérieusement à l’utilité de la chambre haute du Parlement, le Sénat. Le pays a-t-il réellement besoin d’un Sénat ?
-il n’y aura pas de gouvernement représentatif sans liberté des médias. La liberté de la presse est le baromètre de la démocratie. Une presse libre permet d’avoir des informations justes et vérifiées et une information juste contribue à former le citoyen, à l’aider dans sa prise de décision, notamment quand il s’agit de bien voter. Toutes les télévisions sans exception et la presse. Tout débat doit être en direct.
-sous d’autres cieux, les révolutions contre l’injustice se sont faites au prix fort par des morts. Mais grâce à la maturité de notre peuple, la révolution Hirak, a été jusque-là pacifique.
-le but du Hirak est de remettre les choses en ordre :
-plus d’injustice, plus de liens parentaux aux dépens des compétences des citoyennes et des citoyens sous toutes les formes.
-le rétablissement du Cnes pour les investissements, études et mécanismes de contrôle
-plus de contrat de longue durée pour le partenariat sans révision annuelle qui tiendrait compte des variations économiques.
-encouragement à nos intellectuels (les) pour regagner le pays. Il faut absolument s’intéresser à notre diaspora installée à l’étranger. Bien formée, elle peut être un apport inestimable pour l’économie du pays en ces moments de crise.
-enfin, la liberté est un besoin essentiel pour que l’homme s’épanouisse, gagne sa vie et donner libre courts à ses passions. (évolution positive). M.A.S. *ancien cadre à la retraite

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