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Comment légitimer les institutions de la République

Ce que propose Benflis

Dans le programme de Benflis, la légitimation de toutes les institutions de la République est une priorité.

La situation compliquée que vit le pays, générée par la démission de l’ancien président de la République est d’abord une crise d’ordre institutionnel. La vacance subite de l’institution présidentielle a entraîné un affaiblissement généralisé de toute la République. Cela traduit le grand déséquilibre qui a toujours existé entre les institutions censées être les piliers de l’Etat. Or, l’omnipotence de la présidence de la République et la centralisation outrancière de la décision ont fait qu’en réalité, l’Etat algérien ne repose que sur un seul pilier. Il a suffi que celui-ci s’effondre pour constater l’inutilité de tous les autres à l’exception de l’institution militaire. Ce constat n’est pas nouveau. Il a été fait par l’ensemble des observateurs de la scène nationale. Il interpelle au plus haut point les cinq candidats à la présidence de la République. Ces derniers sont appelés à trouver une solution à ce grave déséquilibre institutionnel qui a conduit le pays à un niveau de précarité telle que les acteurs politiques ne savent plus quoi penser, ni quoi faire face à un état de fait, pourtant prévisible aux dires de nombreux analystes.
Sur le sujet que dit le programme du candidat Benflis ? D’emblée, l’ancien chef du gouvernement explique dans son programme une situation basique, à savoir qu’«il n’y a pas d’Etat capable de résister indéfiniment à l’absence d’institutions légitimes qui l’incarnent et qui décident et agissent en son nom». Ce postulat posé, le candidat Benflis annonce la couleur et note que «l’Etat algérien est depuis longtemps sans un président de la République qui le représente au-dedans comme au-dehors». Cette absence «prolongée» de l’institution présidentielle a induit, selon le candidat, une autre situation de fait, amenant le gouvernement à être dénué de «capacité de formuler et de conduire les politiques de la Nation». Plus encore, la vacance du poste de président n’a pas interpellé les autres institutions, à l’image du Parlement qui «est depuis longtemps, entré en hibernation en renonçant, quasiment et de fait, à sa mission législative et en laissant ainsi les affaires publiques tomber en déshérence», souligne Benflis. L’autre institution censée être déterminante dans l’équilibre institutionnel, à savoir le Conseil constitutionnel «n’est et n’a été d’aucune aide visible ou perceptible alors même qu’un dilemme politico- constitutionnel pesait de tout son poids sur le devenir du pays», insiste le candidat et président du parti Talaïe El Hourriyete.
Ce constat sans appel qui fait clairement référence à un écroulement, selon la théorie des dominos, de toutes les institutions, avec celle de la Présidence, suppose bien entendu des solutions qui passent, dans le programme de Benflis, par une légitimation prioritaire de toutes les institutions de la République. «L’élection du futur président de la République n’est qu’un point de départ, mais ce point de départ est si déterminant pour le reste qu’il ne s’accommode d’aucun faux pas», souligne Ali Benflis, notant que «c’est sur la qualité et la solidité de ce départ que seront jugées toutes les promesses du changement et du renouveau».
C’est précisément ce qu’ambitionne le programme électoral du candidat qui entend, d’abord renouveler l’ensemble des institutions élues de la République. APN, Conseil de la nation, Assemblées populaire de wilayas et de communes. Mais au regard de la Constitution, actuellement en vigueur, les changements ne toucheront pas le fond de la crise. Dans son programme, Ali Benflis promet de confier à l’Assemblée populaire nationale, nouvellement élue et parfaitement représentative de l’opinion nationale, la mission de confectionner une nouvelle Constitution qui met les Institutions de la République à un niveau d’égalité dans les prérogatives, avec la mission essentielle d’éviter une prédominance d’une institution sur les autres. Un chantier complexe, voire titanesque, mais nécessaire pour éviter au pays d’autres séquences aussi dangereuses dans le futur. A travers cette proposition programmatique, le président de Talaïe El Hourriyete entend régler définitivement le problème de la fragilité permanente de la République.
Cela à l’intérieur du pays. Sur l’impact de la vacance de l’institution présidentielle sur l’image du pays à l’extérieur, le candidat constate que la voix du pays ne porte plus. «L’on peinerait à enregistrer un seul acte par lequel il se serait distingué. L’on est loin, du retour en force sur la scène internationale qui lui était promis. Au mieux, il est fait l’objet d’une commisération et au pire d’objet de sarcasmes et de dérision.»Mais cela est une autre histoire...

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