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Le prochain quinquennat sera celui de tous les défis

Ce qui attend le nouveau président

Les cinq prochaines années s’annoncent comme particulièrement délicates sur le plan économique pour le futur locataire d’El Mouradia.

C’est une nouvelle ère qui s’annonce maintenant que tous les mécanismes sont mis en place pour élire celui qui aura pour mission de présider aux destinées du pays. L’imbroglio politique dans lequel il fut plongé depuis la démission de l’ex-président de la République le 2 avril dernier doit prendre fin avec l’organisation de l’élection présidentielle qui a été fixée au 12 décembre après que le chef de l’Etat par intérim eut convoqué le corps électoral. Il sera question d’effacer toutes les séquelles de cette étape inédite dans l’histoire de l’Algérie indépendante. Celles qui ont, notamment, trait aux affaires de corruption et de dilapidation des deniers publics qui ont porté un préjudice sans précédent à l’économie nationale et éclaboussé de hauts responsables. Deux ex-Premiers ministres, des ministres, des walis, des directeurs et des chefs d’entreprise parmi les plus en vue ont été jetés en prison. Et c’est dans cette conjoncture qui a mis à nu une gestion débridée, aventurière, qui a fait la part belle aux intérêts personnels et qui a failli hypothéquer l’avenir du pays, que devait surgir une solution qui mette fin à une crise politique particulièrement opiniâtre. Un climat électrique que devra définitivement apaiser le prochain président de la République qui aura pour atout d’avoir été porté à la magistrature suprême par la volonté populaire. Les cinq prochaines années s’annoncent comme particulièrement délicates sur le plan économique pour le futur locataire d’El Mouradia. Il faut en effet ne pas perdre de vue que l’économie nationale qui demeure chevillée à son pétrole et à ses exportations d’hydrocarbures a vécu ces dernières années au rythme d’une dégringolade des prix du pétrole qui s’est avérée dévastatrice pour ses finances. On est malgré tout loin du scénario de faillite pronostiqué par certains experts qui ont prédit un scénario à la vénézuélienne. L’économie du pays s’est révélée bien plus robuste et a fait état d’une résistance à tout épreuve. Un atout sur lequel pourra reposer la politique économique du nouveau locataire d’El Mouradia pour relever le défi toujours non atteint d’enraciner un modèle de croissance économique producteur de richesses qui puisse tourner définitivement le dos à la rente pétrolière Que disent les chiffres ? L’année 2018 n’a finalement pas été désastreuse pour l’Algérie alors que 2019 également ne s’annonce pas plus dramatique, même si le taux de croissance sera probablement en deçà de celui de l’année dernière. La croissance économique effective de l’Algérie avait atteint 2,3% en 2018 en volume, contre 1,4% en 2017. Une performance qui n’est pas si mauvaise que cela puisse paraître. La dégringolade des prix du pétrole et la baisse des revenus que tire le pays, de ses exportations, ne l’ont pas empêché d’afficher une résistance insoupçonnée qui indique que son économie n’est pas en si mauvaise santé qu’on veut nous le faire croire. Les réserves de changes restent malgré leur recul à un niveau appréciable : 72,6 milliards de dollars à la fin avril 2019. Un «pare-feu» dont auraient aimé disposer bien des nations industrialisées qui évitent le retour à l’endettement extérieur. Leur épuisement est programmé pour 2022. Un sursis de trois années pour sortir l’économie nationale de son addiction aux hydrocarbures. Le délai est court. La course contre la montre doit être lancée. L’émergence d’une économie productrice de richesses ne doit pas rester au stade de la théorie ou d’une simple vue de l’esprit. Il y a des petits pas qui laissent toutefois penser que l’Algérie a pris le train de la croissance hors hydrocarbures. Il y a eu les premières exportations de ciment et de certains produits agricoles. Il existe d’autres cordes à son arc. Elle recèle des ressources jusque-là non mises en valeur. Le marbre en fait partie. Des carrières existent à Oran, Skikda, Guelma, Constantine et Tlemcen. Les métaux nobles, à l’instar du mercure, de l’argent, du nickel, du cobalt, du plomb et de l’or sont des ressources attestées. La relance de leur activité contribuerait à tourner le dos à la rente pétrolière. Cela sera un des chantiers prioritaires du futur président de la République.

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