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Lflissen dans la wilaya de Tizi Ouzou

Comment on a vaincu le monstre invisible

Dès l’apparition de la pandémie, la région d’Iflissen dans la daïra de Tigzirt, a été durement touchée.

aLa contamination a été fulgurante après la participation des villageois à l'enterrement d'un vieil homme émigré atteint du coronavirus alors qu'il était en France. Le village le plus durement touché est sans conteste Ikhnache, mais d'autres localités voisines auront leur lot de malades, telles que Boukellal, Aït Youcef, Tizi Temlelet et bien d'autres encore.
La propagation de la pandémie a engendré une peur parmi les populations et une saturation au niveau de l'hôpital de Tigzirt. Tout de suite, presque spontanément, les villages se sont organisés, le personnel médical de la daïra et le Croissant-Rouge se retrouvent sur le terrain avec leurs propres moyens face à la pandémie. Dans certains villages comme Boukellal, les comités déjà existants se sont rapidement transformés en cellule de crise pour faire face à l'urgence.
Devant cette situation nouvelle et inconnue, l'organisation s'est mise en branle en un temps record. Une grande solidarité s'est mise en place entre les villageois et les médecins de l'EPH de Tigzirt ainsi que le Croissant-Rouge d'Iflissen. Quelques semaines plus tard, Iflissen a vaincu la pandémie. Actuellement, il ne reste plus qu'un seul cas hospitalisé au niveau de cette structure transformée par les dons des populations. Pour comprendre le secret de cette victoire sur le coronavirus, nous avons fait un plongeon parmi les acteurs. Nous avons recueilli des témoignages, des explications et surtout quelques secrets qui ont permis aux villages touchés et à l'hôpital de Tigzirt de battre le Covid-19.
Confinement total à Ikhnache pour éviter la catastrophe
Ikhnache est le village où a eu lieu l'enterrement du vieil émigré mort du coronavirus. Les cas suspects se comptaient par dizaines parmi les villageois. Mais la solidarité des villages voisins organisés dans l'urgence a fait qu'à Ikhnache les villageois se mettent dans un confinement total. C'est l'unique moyen d'éviter la catastrophe. Les jeunes d'un village voisin, Boukellal, racontent comment ils ont réagi à la situation. «Au début, on était un comité de village et on s'est transformé dans l'urgence en cellule de crise. Tout de suite, des décisions ont été prises. Pas de participation aux enterrements, le comité s'est segmenté en plusieurs groupes avec un confinement total admirablement respecté grâce à l'apport et la maturité de tous les villageois». Parmi les autres décisions prises par les villageois dans l'urgence, la préparation de combinaisons et bottes pour les personnes désignées à prendre part aux enterrements et creuser les tombes. Les visites familiales sont strictement interdites même pour les parents et leurs filles mariées.
Pour voir la situation dans les autres villages, nous nous rendons à Mizrana. Dans cette partie du littoral, le comité «Collectif Mizrana» reste aux aguets. Des mesures d'urgence ont été prises au début de la pandémie. Et ça a donné des résultats selon Tarek Benali, que nous avons interrogé. Devant la situation de crise, le Croissant-Rouge d'Iflissen s'est imposé, grâce à la mobilisation totale de ses membres comme un partenaire incontournable aux yeux des populations. Sa responsable? Mme Aït Slimane Nadia qui se réjouit de la situation actuellement stable, a affirmé que sa structure a été sur le terrain dès le début de la pandémie. «Nous avons pris part aux enterrements à Ikhnache et Aït Youcef tout en prenant en charge les besoins des structures de santé et des villages en bavettes et eau de Javel pour la désinfection. Nous avons également pris en charge le soutien psychologique des membres des familles où ont été signalés des cas de Covid-19. Nous avons doté le personnel de santé de la structure d'Agouni Moussi, chef-lieu de la commune avec des bavettes et des combinaisons.
Dieu merci, les populations aiment à travailler avec nous» explique-t-elle tout en mentionnant qu'actuellement avec la stabilisation de la situation à Iflissen, le comité local du Croissant-Rouge étend sa solidarité à la région d'Azeffoun, touchée par la pandémie. Notre interlocutrice a tenu enfin à rendre un vibrant hommage aux populations locales en général et particulièrement à Imazatene Ghania et Bouassel Amar, deux couturiers qui se sont investis corps et âmes pour satisfaire les besoins de la région en bavettes dans leurs ateliers.

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