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Dame justice s’offre un lifting

«Il y a nécessité d’une justice indépendante pour instaurer un Etat de droit», a souvent répété le chef de l’Etat.

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a procédé jeudi dernier à un vaste mouvement dans le corps des présidents et procureurs généraux près les cours de justice. Affectés à leurs postes, il y a tout juste une année, certains magistrats viennent d'être à nouveau réorientés vers d'autres wilayas.
Avec ce nouveau mouvement, le chef de l'Etat parachève le large lifting opéré en début d'année par le ministre de la Justice, Belkacem Zeghmati. Ce dernier, rappelons-le, avait décidé d'opérer un mouvement dans ce corps, quelques temps seulement après sa nomination et qui avait touché près de 3 000 magistrats.
Il s'agissait d'un mouvement «inhabituel de par son envergure et sa nature», comme l'avait alors souligné Zeghmati. Il semble bien que les hautes autorités de l'Etat veillent à respecter la règle qui prévoit qu'un magistrat n'excède pas cinq années d'ancienneté dans une juridiction et cela afin d'assurer l'indépendance de la justice et du juge et lui éviter d'être la cible de pressions. Mais les remaniements permettent également de rajeunir les chefs de cour et de donner à la justice de nouveaux visages. Ce qui reste très important durant cette étape décisive où le peuple continue de revendiquer l'indépendance de la justice, qu'il place d'ailleurs au même rang que la lutte contre la corruption et la réforme de l'Etat.
Le président de la République n'est pas sans le savoir et c'est la raison pour laquelle il s'est toujours engagé pour faire le maximum pour la liberté de la justice et trouver tous les ingrédients nécessaires pour protéger les magistrats et dépolitiser l'acte de justice. «Il y a nécessité d'une justice indépendante pour instaurer un Etat de droit», a souvent répété le chef de l'Etat qui considère plus que nécessaire d'opérer une rupture définitive avec les pratiques du passé en vue de construire un avenir meilleur.
C'est la raison pour laquelle, le président veille personnellement à assurer au juge les conditions nécessaires qui lui permettent d'exercer librement son travail en toute transparence et équité. Le but est bien évidemment l'édification d'un Etat fort qui consacre la justice et préserve les droits des faibles. Un Etat social garantissant l'égalité des chances, combattant la pauvreté et veillant à la répartition équitable du revenu national. Abdelmadjid Tebboune garde donc une oreille bien attentive aux appels des magistrats à chaque fois que ces derniers s'expriment. Cela a été le cas, il y a quelques mois seulement, avec l'appel lancé par le syndicat de ce corps au président afin d'intervenir contre les «forces du mal qui instrumentalisent la justice».
Le syndicat avait alors demandé au chef de l'Etat de prendre des «mesures urgentes» pour protéger le magistrat «de tous les abus et toutes les pressions et interférences qui portent atteinte à l'exercice de sa mission et à la crédibilité de ses décisions». Un appel qui ne restera pas sans réaction du chef de l'Etat qui, non seulement tient à renforcer l'indépendance de la justice et asseoir les fondements d'un Etat de droit dont le pilier est un juge intègre et honnête, mais aussi de mettre un terme la corruption. Il s'agit là d'une étape décisive car elle intervient au moment où le peuple revendique haut et fort un Etat de droit. Le défi est lancé, aux magistrats de le relever.

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