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Des médecins d'Oran interpellent les populations

«De grâce, rentrez chez vous!»

Les services de pneumologie, de l'ORL et ceux du bloc A sont réservés à l'hospitalisation des malades ayant contracté le Covid-19.

À défaut du dépistage à grande échelle et en raison du non-respect rigoureux du confinement, la situation sanitaire risque de se corser, d'où l'alarmisme et l'inquiétude qui se lisent, d'ores et déjà, sur les visages de l'ensemble des praticiens mobilisés pour faire face à la propagation de la maladie du siècle, le Covid-19. Faute de grands moyens, d'illustres professeurs, médecins et paramédicaux n'ont pas déserté le front, ils ont tout de même osé braver cet ennemi invisible qui continue à faire des ravages dans les quatre coins du monde. Les bilans sont jusque-là effrayants. Ces médecins ont, au lieu de rentrer chez eux auprès de leurs familles, opté pour le repos du guerrier dans les chambres leur ayant été aménagées dans le bloc pédagogique de l'EHU d'Oran. Leurs vies sont, tout de même, pleines de périls, car ils sont, depuis le lancement du diagnostic, confinés dans l'enceinte de l'hôpital, loin de leurs familles et de leurs amis, faisant face au Covid-19 en le pourchassant, alors qu'il n'est pas à rattraper de sitôt. En accomplissant leur noble devoir, ils se sont tout simplement affairés à traiter les malades, tout en songeant aux jours à venir mais également aux populations restées, occupant la rue le jour et les coins la nuit tombée. «On ne badine pas avec cette maladie», a souligné un médecin, expliquant que «la situation appelle plus d'un à plus d'efforts». «Aidez-nous pour que nous puissions vous aider», a-t-il fini par lâcher. Sans vouloir le dire explicitement, ledit médecin insinue que «le confinement doit être respecté avec rigueur et fermeté». La situation risque-t-elle de se corser en tenant un tel discours ou encore à la faveur de l'incubation du virus? Rien ne plaide pour le contraire. Rien non plus ne dit que la situation est maîtrisable, ne serait-ce que du jour au lendemain. D'ailleurs, la situation a, d'emblée, contraint les directions des hôpitaux à mettre en place l'ensemble des mesures nécessaires pour affronter ce virus qui prend, de plus en plus, une vitesse vertigineuse. À l'EHU d'Oran, l'on a, pour faire face, pris toutes les mesures qui s'imposent, consistant entre autres à la mobilisation de plus d'un service devant accueillir les malades atteints du coronavirus. Il s'agit essentiellement du service de médecine interne qui vient d'être réservé, en plus de ceux de pneumologie, à celui de l'ORL et les services du bloc A, exclusivement pour l'hospitalisation des malades ayant contracté le Covid-19. La crèche du même hôpital est aménagée pour accueillir les cas suspects. N'est-ce pas là les signes précurseurs des jours plus ou moins durs à venir? Les médecins suspectent l'apparition de très nombreux cas dans les jours à venir.
La liste des cas de malades positifs au Covid-19 continue à s'allonger, soit plus d'une soixantaine, selon le dernier bilan du ministère de la Santé. Le CHU enregistre des résultats encourageants. Le professeur Nadjet Mouffok, chef de service des maladies infectieuses du CHU d'Oran, dira que «le protocole de traitement des cas de coronavirus avec de la chloroquine, commence à donner des résultats «encourageants pour la plupart». «Le ser-vice, qui prend en charge plus de la moitié des cas avérés de coronavirus à Oran, a été libéré vendredi», a ajouté le professeur Mouffok, expliquant que «les trois premiers cas sont complètement guéris du coronavirus». Sur sa lancée, Nadjet Mouffok a précisé que «l'ensemble des patients pris en charge au niveau du service se portent bien». De tels aveux sont rassurants, malgré le climat de panique qui règne un peu partout dans le monde.
«Les cas arrivés au service dans un état grave se rétablissement petit à petit», rassure le professeur, tout en exprimant un grand soulagement qu'«aucun décès n'ait été enregistré au niveau de son service, depuis le début de l'épidémie».
Le professeur Nadjet Mouffok n'écarte tout de même pas d'au-tres voies ayant permis la guérison des patients qui ont été admis au service de maladies infectieuses. Nadjet Mouffok dira, en ce sens, qu'«il n'est toutefois pas possible, à l'heure actuelle, d'affirmer que la chloroquine est l'unique cause du rétablissement des ces patients», «la guérison du coronavirus pouvant être parfois spontanée», a-t-elle souligné.
Le service continue à traiter les cas porteurs du Covid-19 avec de la chloroquine, avec l'espoir d'avoir autant de guérisons, a-t-elle dit. 

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