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Crise sanitaire et choc pétrolier

De grands défis attendent le gouvernement

L’Algérie s’apprête à vivre une longue période de confinement qui peut aller au-delà du mois de mai.

Une rude épreuve sur le plan économique est attendue prochainement en raison de la guerre des prix du pétrole engagée présomptueusement par l'Arabie saoudite et la crise sanitaire induite par l'épidémie de coronavirus. Dans ce contexte, l'Algérie s'apprête à vivre une longue période de confinement qui peut aller au-delà du mois de mai, alors que, faute de moyens financiers, le gouvernement ne dispose pas d'une grande marge de manoeuvre pour agir. Le confinement absolu est synonyme de dépenses publiques nouvelles sous forme de sommes importantes à injecter pour soutenir les entreprises et les ménages. D'près de nombreux observateurs, l'Etat doit relever d'énormes défis pour atténuer, un tant soit peu, l'effet de la crise économique. En parallèle, la vague de la pandémie atteindra un pic vers la fin du mois en cours. Or, la dépendance du pays aux hydrocarbures et les perturbations du marché pétrolier ont laminé les recettes en devise de l'Algérie. Le pays se retrouve paralysé et surtout sans ressources pour affronter la pandémie et les déséquilibres budgétaires à venir. Suite à la chute des cours des hydrocarbures, les recettes tirées de ces derniers vont se situer en 2020 dans une fourchette entre 20 et 34 milliards de dollars. Dans ce contexte, la combinaison des chocs sanitaire et pétrolier ne fera qu'aggraver davantage les déséquilibres et mettra le gouvernement dans une plus grande difficulté. A titre de rappel, la loi de finances 2020 prévoit un déficit du budget de plus de 1500 milliards de dollars. A ce rythme, les réserves de change qui s'établissent autour de 60 milliards de dollars disparaîtront en 2021.D'autre part, le gouvernement attend de voir la faisabilité et les répercussions des mesures prises récemment lors du Conseil des ministres, lequel a validé un plan de réduction de la facture des importations de 41 à 31 milliards de dollars (28 à 38 milliards d'euros). Sonatrach devrait «réduire de 14 à 7 milliards de dollars (13 à 6,5 milliards d'euros), les charges d'exploitation et les dépenses d'investissement afin de préserver les réserves de change», a précisé le communiqué. Il s'agit aussi de réduire de 30% le budget de fonctionnement de l'État, sans toucher aux salaires des fonctionnaires. L'Algérie n'aura plus recours aux cabinets d'expertise étrangers, ce qui permettra, selon la présidence, d'économiser 7 milliards de dollars (6,5 milliards d'euros) par an. Il est aussi question d'augmenter la production d'engrais, d'ajourner certains projets, comme la réalisation de centrales électriques, d'accélérer le recouvrement des impôts et taxes ainsi que des crédits octroyés par les banques publiques. D'ailleurs, le gouvernement a reporté l'élaboration d'une loi de finances complémentaire pour effectuer un ajustement budgétaire après l'évaluation de l'impact de ces mesures.

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