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Bouira

Détresse des souscripteurs lpa

Le déplacement d’un poteau électrique dure depuis plus de deux années.

Certains postulants au logement public amélioré (LPA) attendent, depuis 2013. Le promoteur, l'agence foncière, se débat dans une situation catastrophique, avec une administration qui n'arrive pas à remettre le train sur les rails. Deux directeurs se sont succédé, mais rien n'a changé, sauf pour les souscripteurs qui continuent à subir, seuls, les impacts de cette situation. La descente aux enfers pour l'agence de wilaya, pour la régularisation et la gestion foncière de Bouira, continue sous l'oeil complaisant d'une tutelle qui laisse les choses pourrir. En effet, depuis plus de trois années maintenant, cette agence de promotion immobilière publique voit son cahier des charges se rétrécir et ses projets à l'arrêt.
L'agence, félicitée par l'ex- ministre de l'Habitat du gouvernement Bedoui pour son projet de partenariat public-privé qui a commencé avec la rénovation de l'ancien bâti, avec les projets Ben Abdallah et Ain Graouche, au chef-lieu de la wilaya, n'est que l'ombre d'elle-même. Ses projets LPA sont tous à l'arrêt. Les souscripteurs sont revenus à la charge à travers plusieurs manifestations, sit-in et marches pour faire valoir leurs droits. Même quand les logements sont fin prêts et les locaux vendus aux enchères publiques comme c'est, notamment, le cas du projet domicilié en face de la cité des 1100 Logements, les souscripteurs n'arrivent toujours pas à en bénéficier, pour diverses raisons que seule la direction de l'agence connaît.
Pour les souscripteurs, la situation n'a que trop duré et ils affirment être les seuls perdants dans cette affaire. «Depuis des années, nous avons consommé nos économies et continuons aujourd'hui à louer. Quand nous nous adressons à l'administration de cette agence, on nous leurre avec des réunions, des rencontres et des promesses non tenues. Le wali doit assumer ses responsabilités puisqu'il est la tutelle directe de cet organisme», nous confie le porte-parole de l'association des souscripteurs des projets du quartier Harkat. Même si la pandémie a sensiblement impacté le secteur du bâtiment, les projets de cette agence traînent depuis plus de trois années. Unanimement, les manifestants représentant les projets POS U 21 60 logements du POS U8 des 100 logements, du POS UF2 des 60 unités du POS U 21 des 80 logements et les souscripteurs des 300 logements formule LPA domiciliés sur la RN5. Ces souscripteurs de la formule LPA, à travers le chef-lieu de la wilaya, voyant les promesses faites s'étirer dans le temps, ont voulu rencontrer le nouveau wali. «Nous avons assez attendu un dénouement, mais il semble que cette situation continuera encore des années. On nous pousse à la révolte, mais on ne tombera jamais dans ce jeu mesquin mis en place par le maître de l'ouvrage qu'est l'agence foncière». «Nous sommes las d'attendre et d'entendre des promesses qui ne sont jamais tenues. Aujourd'hui, nous demandons nos logements sans plus attendre. Les responsables compatissent, mais ne ressentent pas ce que nous endurons», nous confie le porte-parole des souscripteurs du projet des 60 logements implanté sur le site U21. Dans un écrit adressé au wali, les protestataires retracent les épisodes de ce feuilleton qui se prolonge depuis des années.
Les protestataires nous ont pris à témoin sur les engagements, en notre présence du directeur et le wali précédent, quand il était question d'une livraison avant février pour certains, juin comme ultimatum pour un autre projet et la fin 2020 pour les 150 logements en cours de réalisation sur les bords de la RN5. Pour prouver le manque de bonne volonté de toutes les parties impliquées, les manifestants nous citent le déplacement d'un poteau électrique qui dure depuis plus de deux années. La SDC rejette la responsabilité sur l'agence. Celle-ci se justifie et affirme avoir payé le devis. Au milieu de ces avis contradictoires, les souscripteurs continuent à payer des loyers, eux qui ont déboursé plus de 2 millions de dinars sans voir le dénouement à ce calvaire se profiler à l'horizon. «Depuis 2013, nous avons déboursé 860 000 DA par bénéficiaire en plus des 700 000 DA représentant l'aide de la CNL. six ans après, les travaux sont à moins de 30% pour la majorité des blocs. Un seul bloc est à 60%. «Alors qu'on devait habiter en 2016, nous continuons à payer des loyers qui dépassent 15 000 DA par mois. Cette perte sèche est subie par nous seuls, alors que le promoteur continue à se démêler dans des affaires et des enquêtes», nous confie un père de famille désespéré.
Lors d'une visite des divers chantiers de réalisations des logements LPA, confiés à ce promoteur public, avec l'ancien wali, les souscripteurs ont unanimement chargé la direction de l'agence. En présence du directeur, un souscripteur, les larmes aux yeux, disait: «On nous promet chaque fois un dénouement à ces projets dont certains datent de 2013, mais à chaque échéance, on nous annonce des prolongements. Notre quotidien est devenu un vrai calvaire et un avenir incertain. Tous ces retards sont une charge locative supplémentaire pour nous et nos enfants».

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