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Convoqué, hier, par la commission juridique de l’APN

Djemaï renonce à son immunité parlementaire

Deux autres députés, Smaïl Benhamadi et Berai Saker, ont également renoncé à leur immunité parlementaire.

Mohamed Djemaï, le secrétaire général du FLN, a tenu parole. Jeudi dernier, il s’était engagé à renoncer à son immunité parlementaire dès qu’il recevra la convocation du bureau de l’Assemblée populaire nationale. Et c’est ce qu’il a fait, hier, en se présentant devant les membres de la commission des affaires juridiques de l’APN qui devaient examiner la demande de levée de son immunité parlementaire introduite par le ministre de la Justice. Deux autres parlementaires, Smaïl Benhamadi et Berai Saker, concernés également par la demande du ministre de la Justice, ont eux aussi renoncé à leur immunité. Ce qui va, à ne pas en douter, accélérer le processus de comparution devant la justice. Pour Mohamed Djemaï, l’affaire pour laquelle il comparaîtra devant un juge, est «personnelle sans aucun lien avec la corruption». C’est du moins ce qu’il a affirmé, jeudi dernier, en marge de la réunion urgente tenue par le bureau politique du vieux parti à la suite de l’annonce de ses démêlés avec la justice. Lors de cette rencontre, aucune décision n’a été prise quant à l’avenir de Djemaï à la tête du FLN. «La décision sera prise ultérieurement de façon collective par le bureau politique» a-t-on laissé entendre. Mais certaines voix du parti n’ont pas écarté la possibilité d’une démission du secrétaire général.
En réalité, ce serait plutôt une invitation à quitter le secrétariat général qui sera faite à Djemaï. Ce dernier, voyant le coup venir, a répondu précocement en affichant sa disponibilité à quitter son poste car «l’intérêt du pays et du parti sont au-dessus de toute autre considération». Djemaï va-t-il réellement démissionner maintenant qu’il fait l’objet de poursuites judiciaires ou bénéficiera-t-il d’une période de grâce dans le respect du principe de présomption d’innocence ? En fait, cette affaire de justice dans laquelle est empêtré le SG du vieux parti fausse tous les calculs du FLN. Que va faire cette formation politique à trois mois de la présidentielle ? Va-t-elle prendre le risque d’écarter son SG et d’aller vers la convocation du comité central pour désigner le membre le plus âgé - comme l’exigent les statuts du parti- comme intérimaire avant d’engager le processus d’élection d’un nouveau secrétaire général ? Une démarche qui accaparera la totalité de son temps et de ses activités, barrant ainsi le chemin de sa participation à la prochaine élection présidentielle. Le FLN peut opter pour le maintien de son secrétaire général jusqu’au prononcé d’un jugement définitif mais là, il risque de créer encore plus de dissensions au sein de ses rangs vu que l’élection de Mohamed Djemaï est, depuis le début, contestée autant qu’a été celle de Mouad Bouchareb.
Devenu très impopulaire depuis la révolution du 22 février dernier, le choix qui s’offre aujourd’hui au FLN n’est pas du tout évident. Le parti a pourtant tenté de se refaire une virginité en annonçant son soutien au Hirak et en s’offrant un nouveau visage à sa tête. Il n’a cessé d’appeler au dialogue inclusif rappelant son droit d’y prendre part. Il avait même évoqué le prochain scrutin soutenant que seule l’urne peut sanctionner le vieux parti.

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