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Constitution : Bouira

Entre le pour et le contre

La convocation du corps électoral en prévision du référendum, le 1er novembre prochain sur la nouvelle Constitution, a délié les langues. Jusqu'à ces derniers jours, la révision et les réunions pour enrichir ce document référence ne faisaient pas la Une dans les débats et discussions entre citoyens. En voulant en savoir plus on a été confronté à deux positions diamétralement opposées. Les avis sont partagés entre ceux qui refusent et invitent au boycott et ceux qui trouvent des points positifs dans ce document. Ainsi, pour les partisans d'une participation massive au référendum, cette Constitution s'inscrit en droite ligne dans la volonté du président de la République de rompre avec l'ancien système mis en place par le clan des Bouteflika. «Sous l'ère de l'ancien président, même le secrétaire général d'une APC était nommé par le premier responsable. Il (Bouteflika) avait centralisé tous les pouvoirs et permis l'émergence du clientélisme et l'apparition de la maffia politico-financière qui a sali le champ politique national» commente un ancien fonctionnaire à la retraite. C'est grâce à la Constitution qu'il a de tout temps violée que l'ancien système a conduit le pays à la situation actuelle. « La décision du président Tebboune d'aller vers des législatives anticipées est un geste qui complète cette volonté d'en finir avec les pratiques antérieures. L'actuelle Assemblée populaire nationale est composée dans sa grande majorité de députés qui ont servi l'ancien système et qui ont pratiqué des actes anticonstitutionnels comme l'achat des sièges au Parlement», ajoute notre interlocuteur. «Les changements proposés dans la nouvelle nomenclature agissent contre ces pratiques. La réduction des mandats présidentiels, la liberté totale de la justice, l'intégration de tamazight comme fondement de la nation, la séparation effective des pouvoirs... sont autant d'indices qui donnent à cette Constitution une plus-value certaine» conclut notre fonctionnaire retraité. À l'inverse et pour les partisans d'un refus dans la forme et le fond, cette Constitution n'est qu'un énième document qui succède à tant d'autres. «Depuis l'indépendance et chaque changement à la tête du pays, on change la Constitution. C'est là la preuve que le problème n'est pas dans une Constitution, mais dans la pratique de certains responsables. Comment voulez vous que je vote quand depuis 3 mois j'éprouve les pires difficultés à retirer ma mensualité? Comment voulez-vous que je vote quand on s'entassent à 10 dans un F2 et en face des logements achevés restent inhabités? Comment voulez-vous que je vote quand mes trois enfants écument le quartier sans trouver un emploi? Certes, ces problèmes ne relèvent pas de la Constitution, mais les personnes à l'origine de mon marasme sont les mêmes aujourd'hui à discuter et à applaudir cette Constitution», nous déclare un citoyen rencontré devant le siège de la poste.

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