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Tout en narguant le Premier ministre

Ferhat Aït Ali justifie l'opacité

Ni l'identité des quatre premiers bénéficiaires de l'agrément provisoire ni les marques de véhicules à importer par l'Algérie n'ont été dévoilées.

Après le scandale, la risée. Le ministre de l'Industrie a subi une avalanche de remontrances de la part du Premier ministre, Abdelaziz Djerad, après la publication de quatre autorisations provisoires d'importation de voiture à quatre concessionnaires algériens. Lors de la réunion du gouvernement, le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, a exhorté le ministre de l'Industrie à accélérer le traitement des dossiers introduits par les opérateurs au niveau du Comité technique et relatifs à l'importation et à la construction de véhicules et de motocycles. Djerad a également demandé au ministre de l'Industrie de «veiller à l'exigence de transparence dans ce domaine». Aux salves du Premier ministre, qui vient de lui remonter les bretelles, le ministre de l'Industrie réagit au quart de tour, tel un moteur à explosion. «Les sifflets d'ivrogne ne m'atteignent pas», semble-t-il dire à son supérieur hiérarchique. S'exprimant lors d'une séance plénière consacrée aux questions orales, sur le gel de l'article 110 de la loi de finances 2020, adopté par les deux chambres du Parlement,le ministre a défendu sa méthodologie en affirmant que l'opération d'octroi d'agréments aux concessionnaires se déroule dans la transparence. Pourtant ni l'identité des quatre premiers heureux bénéficiaires de l'agrément provisoire ni les marques de véhicules à importer par l'Algérie n'ont été dévoilées par le ministère de l'Industrie, alors que quasiment tous les clignotants sont en train de virer au rouge. D'ailleurs, le ministre de l'Industrie a estimé que le gel de l'article 110 de la loi de finances 2020 se heurte à «plusieurs obstacles juridiques, notamment ceux liés à la lutte contre le marché parallèle des devises». «L'importation d'anciens véhicules encourage le marché parallèle, au détriment du Trésor public», a-t-il soutenu, relevant que l'Etat ne peut financer le marché noir des devises. Un sens interdit que Abdelaziz Djerad compte «griller», semble prévenir Ferhat Ait-Ali. L'application dudit article requiert la modification des dispositions de la loi, a-t-il expliqué, car «il y a une interférence entre les services des ministères concernés, y compris ceux des Finances, des Affaires étrangères, de l'Intérieur et du Commerce», tout en rappelant l'expérience négative vécue par l'Algérie dans les années 1990 dans ce créneau. Une autre manière de renvoyer le Premier ministre à bien regarder dans le rétroviseur. Passant la vitesse supérieure, Ferhat Aït-Ali dénonce une campagne malveillante menée contre son département, depuis Marseille. «Des étrangers exercent des pressions pour imposer leurs conditions», ajoutant qu'à peine sortis des bureaux de son département, «leurs enfants se livrent à des campagnes tendancieuses à partir de l'intérieur et de l'extérieur du pays». Tirant le frein à main, il a indiqué que cette activité doit «profiter aux entreprises algériennes, avec des fonds nationaux qui permettent au Trésor public de collecter un milliard USD en un an, grâce au recouvrement de la fiscalité.» Tournant casaque, le ministre de l'Industrie a annoncé l'élaboration d'un projet de texte modifiant la loi 08-04 de 2008 relative au foncier industriel, visant la récupération des assiettes des zones industrielles, dont les propriétaires ont bénéficié d'actes de concession et qui sont toujours non exploitées. L'objectif est de permettre le suivi de l'opération d'exploitation des assiettes industrielles non exploitées par les opérateurs industriels et la création d'une instance nationale chargée de la gestion du foncier industriel, sur la base de la transparence et de l'efficience économique. Maîtrisant les fondamentaux de la conduite automobile, le ministre a fait état de la récupération de près de 3 000 assiettes au niveau national, grâce à l'application de plusieurs procédures légales.

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