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Polémique sur état civil et état militaire

Gaïd Salah : «L’Algérie est indivisible»

L’Algérie est une et indivisible. Et l’Etat algérien n’a d’autre coloration que celle d’une République qui aspire à grandir avec son peuple et son armée.

La séquence historique que vit le pays, depuis le 22 février dernier est certes, inédite et n’a pas son pareil dans le reste du monde. Dans cette émergence du peuple sur la scène nationale, il y a évidemment une réelle volonté de faire faire au pays un bond en avant, vers la démocratie et l’Etat de droit. Le refus du 5e mandat relève d’une volonté populaire de revoir le mode de fonctionnement de l’Etat. C’est dire qu’il y a dans le soulèvement du 22 février et dans l’insistance unanime d’en faire un mouvement totalement pacifique, un réel consensus quant à la sauvegarde de la patrie. Le mot «consensus» prend, dans cette phase historique que vit le pays, toute sa signification et amène l’ensemble de la collectivité nationale à méditer, non seulement sur la maturité du Mouvement populaire, mais surtout sur l’harmonie qui règne entre le peuple et son armée.
Dès l’éclatement de la révolution pacifique, il n’est pas venu à l’idée du commandement de l’état-major de l’ANP d’user de la force pour faire taire la contestation. Contrairement aux allusions que colportent certains, expliquant l’attitude de l’armée par des considérations internationales, le «miracle» algérien est en rapport avec la nature même de l’ANP. Celle-ci est «le prolongement naturel de l’Armée de Libération nationale», a souligné, avant-hier le premier responsable de l’institution militaire, dans l’allocution qu’il a prononcée au cercle de l’armée de Beni-Messous, dans le cadre du colloque historique sur «le rôle et la place de l’Armée dans la société».
Au même titre que l’ALN «qui a fait échouer (les) plans macabres» des ennemis de l’Algérie, l’ANP est porteuse «des mêmes valeurs et principes et ne défend que l’intérêt national». Les Algériens n’ont aucun doute sur la sincérité de l’engagement de leur armée, dans l’étape cruciale que traverse leur pays. Et Ahmed Gaïd Salah ne se trompe pas en affirmant que les liens qui lient leur peuple et son armée sont forts.
Il serait néanmoins naïf de penser que des cercles hostiles au pays ne tentent pas de saborder ce rapport privilégié. De fait, certains slogans «concoctés» dans quelques laboratoires, veulent amener l’opinion à ne plus voir l’ANP comme elle est réellement, mais comme un corps de répression et de domination du peuple. Or, les circonstances même de la naissance de l’armée algérienne démentent clairement ce genre de propos.
Ces forces extra-nationales ne font qu’«essayer de faire sortir l’Algérie de l’environnement naturel qui a cerné son parcours de développement, avec tout ce qu’il porte comme valeurs historiques, culturelles et religieuses et de tenter de présenter des alternatives visant à détruire le lien de confiance solide entre le peuple et son armée», insiste Ahmed Gaïd Salah dans son allocution. L’objectif de ces officines n’est autre que de semer la discorde entre le peuple et l’armée, «afin de compromettre aisément l’avenir de l’Algérie et de ses constantes, et tenter d’exploiter la conjoncture actuelle que traverse le pays, pour détruire les fondements de l’Etat national, à travers le slogan ‘’Etat civil et non militaire’’». Le mot est ainsi lâché, le but poursuivi est on ne peut plus clair. Comment peut-on donc rejeter d’un revers de la main, un processus révolutionnaire qui a conduit à la naissance d’une armée, par de grands militants de la cause nationale, d’en faire le bras armé de la révolution et venir aujourd’hui, monter le peuple contre elle ? En fait, et le chef d’état-major l’explique très bien, l’ANP est partie prenante de l’Etat, au même titre que l’ensemble du peuple algérien. En Algérie, il ne doit pas y avoir de conflit entre une approche «militaire» et autre «civile» de l’Etat. L’Algérie est une et indivisible.
Et l’Etat algérien n’a d’autre coloration que celle d’une République qui aspire à grandir avec son peuple et son armée. Si celle-ci «a accompagné le peuple (….) pour la concrétisation de son choix de réaliser le projet national escompté, (…) tout comme elle a préservé l’Etat et ses institutions», c’est précisément parce que sa démarche repose sur la «conviction nationaliste, que sa profondeur est populaire et que ses principes et valeurs sont novembristes», insiste le général de corps d’armée.

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