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Deux stèles ont été inaugurées dans la daïra d’ouacifs

Hadj mokhtar nath sayd et les 36 martyrs

Plusieurs figures de résistants ayant participé aux mêmes batailles contre l’occupant, restent dans l’anonymat total.

Les villages ne s'intéressent pas qu'au présent, mais aussi à leur passé. C'est le cas du village de Tiroual situé dans la daïra d'Ouacifs, commune d'Aït Boumahdi. Dans cette localité agrippée aux cimes du Djurdjura, les villageois se sont remémorés, hier, les hommes qui ont défendu la terre contre les différentes occupations. Ce village qui a donné des dizaines de ses enfants comme sacrifice pour que vive l'Algérie indépendante, a vécu une journée émouvante et surtout, empreinte d'histoire... glorieuse.
En effet, il y avait beaucoup de monde parmi les hommes de culture, les représentants de comités de villages, les élus APC-APW qui ont rallié, hier, le village de Tiroual, de la commune d'Ait Boumehdi, daira d'Ouacifs. Ce bon monde est venu à l'occasion de l'inauguration de deux stèles. La première est dédiée à la mémoire des 36 martyrs tombés au champ d'honneur au lieu-dit Taghzout, alors que la seconde est à l'effigie de Hadj Mokhtar Nath Sayd, amusnaw, poète et un des chefs de guerre. Hadj Mokhtar Nath Sayd a conduit les troupes kabyles en 1830 à la bataille de Staoueli contre l'invasion française. En 1851, Hadj Mokhtar était l'un des chefs des fantassins qui ont mené une action contre les cavaliers makhzen des Abid Chamlal et il demeurera dans la résistance jusqu'à l'occupation de la Kabylie, après la défaite à la bataille d'Icharidhen, en 1857. L'association, auteure de cette biographie et qui porte le nom de ce grand résistant, est l'organisatrice de l'évènement. En collaboration avec l'APC d'Ath Boumehdi et l'APW de Tizi Ouzou, un riche programme a été concocté pour célébrer cet évènement qui revêt une grande importance pour la mémoire, que les personnages véhiculent. Un programme qui comporte des interventions et des témoignages de personnes qui ont connu les martyrs tombés au champ d'honneur dans la matinée et une conférence l'après-midi animée par Abdenour Abdeslam retraçant la vie du résistant Hadj Mokhtar Nath Sayd. Les villageois n'ont pas omis d'exprimer leur gratitude à l'artiste sculpteur Djamel Chadli qui a réalisé les stèles.
Par ailleurs, il est à noter que plusieurs figures de résistants ayant fait les mêmes batailles contre l'occupant restent dans l'anonymat total. Dans certains villages de la Kabylie, leurs tombes sont encore inconnues. Les cimetières des soldats tués dans la bataille de Staoueli et Taouerga sont à l'abandon. C'est le cas dans la commune de Boudjima où seraient enterrés des dizaines de combattants morts dans la bataille de Taouerga. Selon les témoignages des vieux de la région, leurs corps ont été ramenés par leurs camarades sortis vivants pour les enterrer tout près de leurs villages respectifs. Au village Tikatine, un cimetière de plusieurs dizaines de combattants est en proie aux aléas du temps, sans clôture ni indication.

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