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Le procès programmé pour ce mercredi

Hamel et la fausse fille de Bouteflika

Hamel se dit victime de l'acharnement de l'ex-patron de la Gendarmerie nationale, le général Beleksir et d'un complot fomenté par Saïd Bouteflika, Tayeb Louh et Habba El Okbi.

Le mois d'août sera celui du déballage des affaires de Abdelghani Hamel. L'ex-patron de la Police nationale qui est passé, mercredi dernier, devant la cour d'Alger «en famille» pour son procès en appel où il est poursuivi, entre autres, pour blanchiment d'argent, enrichissement illicite et obtention d'assiettes foncières par des moyens illégaux, sera à nouveau devant le juge du tribunal de Chéraga, mercredi prochain, dans l'affaire, médiatiquement connue de «la caverne de Moretti» ou «affaire de Mme Maya». Cette dernière est la principale accusée dans ce dossier. Elle se faisait passer pour la fille cachée de l'ex-président Abdelaziz Bouteflika. Les hommes d'affaires se pressaient alors au portillon de Mme Maya pour obtenir son soutien contre des sommes d'argent astronomiques. La tromperie qui a duré des années, a permis à la mise en cause de ramasser un véritable pactole qui a été découvert par les enquêteurs dans une villa à Moretti. Mme Maya et ses deux filles ont été arrêtées et poursuivies notamment de blanchiment d'argent dans le cadre d'une association criminelle organisée. Les deux anciens ministres Mohamed Ghazi et Abdelghani Zalène, l'ex-Dgsn, Abdelghani Hamel, ainsi que 11 personnes sont poursuivis dans cette affaire. Il faut s'attendre donc au grand déballage comme cela s'est produit durant les deux jours du procès en appel de l'ex-Dgsn. En effet, ce dernier a accusé le général Beleksir, ex-patron de la Gendarmerie nationale, de s'être «acharné» sur lui parce qu'il pense que «j'ai fait foirer le mariage de sa fille avec le fils d'un des frères du président». Mais il n'y a pas que Belekcir. Il y a aussi le frère et ex-conseiller du président sortant, Saïd Bouteflika qui est pointé du doigt par Abdelghani Hamel. Pour le prévenu Saïd Bouteflika, Tayeb Louh, l'ex-ministre de la Justice et Habba El Okbi, l'ex-secrétaire général de la Présidence, étaient tous acteurs d'un complot dont il a été victime. Lors de son audition, après sa thèse du complot, Abdelghani Hamel a été dans l'obligation de répondre aux faits qui lui sont reprochés, à savoir ses nombreux biens et ceux de ses enfants dont de nombreux terrains et appartements à Alger, Oran, Tlemcen... Il tentera à chaque fois d'éluder les questions. Sa femme, mais aussi ses trois fils ont également défilé à la barre. Le juge les a interrogés également sur la longue liste de biens (terrains, appartements, villas, locaux commerciaux et maisons) qu'ils ont acquis durant la période où Abdelghani Hamel était à la tête de la police. Tous nient les faits et expliquent qu'ils les ont obtenus dans la légalité et avec leurs moyens. Les autres prévenus, cadres de l'administration, mis en cause dans ce procès, vont tous affirmer qu'ils ont reçu des ordres de l'ex-wali Abdelkader Zoukh, ou subi des pressions de l'ex-ministre de l'Intérieur Noureddine Bedoui, l'ex-Premier ministre, Abdelmalek Sellal et de Saïd Bouteflika. Lors du réquisitoire, le procureur général a mis en exergue la gravité des faits et le montant élevé du préjudice subi par l'Etat de la part de l'association de malfaiteurs. Il a demandé l'aggravation des peines pour l'ensemble des prévenus. Le bal des avocats a été ouvert et se poursuivra demain où il est attendu que le juge annoncera la date du prononcé du verdict dans les prochains jours.

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