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Indécis par rapport à la présidentielle

Hamrouche avance à reculons

Hamrouche s’est caractérisé par des réponses soumises à plusieurs lectures et appréhensions, c’est ce qui rend sa position malléable et source de toutes interprétations.

L’ex-chef de gouvernement, Mouloud Hamrouche, a annoncé son oracle, un oracle en demi-mot, voire en demi-vérité comme il l’a précisé à l’adresse de ses «affidés» qui se sont déplacés à son domicile pour l’exhorter à se porter candidat à l’élection présidentielle du
12 décembre prochain.
Hamrouche s’est permis quelques litotes somme toute arlésiennes, compte tenu de la démarche globale qu’il avait développée pour expliquer sa position et sa vision quant à sa candidature à l’élection présidentielle prochaine. L’ex-chef de gouvernement sous Chadli a fait plus dans l’ « allégorie » politique que dans la pédagogie en cultivant l’opacité et le brouillamini sur la situation politique qui prévaut dans le pays. A suivre le discours de Hamrouche qu’il a adressé à ses « admirateurs » qui sont venus pour lui demander de se présenter en tant que candidat à la présidentielle prochaine, on pourrait déceler que ce vieux routier de la politique et enfant du système a bel et bien réussi à faire passer en filigrane des messages que seuls les tenants du pouvoir réel sont en mesure de décoder et décerner.
Hamrouche qui a usé d’une langue «vernaculaire» n’a pas hésité de cultiver l’imbroglio et verser dans des quiproquos, une manière de laisser la brèche ouverte à toutes sortes de lectures possibles. Il laisse la porte ouverte quant à une possible candidature, ce qui rend la totalité de son discours un peu opaque et ombrageux. Hamrouche s’est caractérisé par des réponses à plusieurs lectures et appréhensions, c’est ce qui rend sa position malléable et soumise à toutes les interprétations.
Parmi ses déclarations qui suscitent plus de lecture et d’appréciations c’est surtout celle qui précise que «j’ai eu à prendre une position et formuler mes points de vue sur la situation que vit notre pays, sur l’espoir que nourrissent nos concitoyens ainsi que sur des échéances projetées. J’ai toujours réfuté la confusion et rejeté la mystification. Je continue à croire que la nature des exigences du moment ne peut être exaucée par des promesses. Elle requiert des engagements des plus clairs, des plus forts, des plus larges et des plus inclusifs. Je remercie celles et ceux, anonymes, qui souhaitent me voir impliqué dans les joutes électorales et leur rappeler que ma position sur cette question est claire et inchangée, mais mon engagement demeure total et mon espoir, comme eux, intact», a-t-il précisé.
L’engagement de l’ex-chef de gouvernement reste intact, c’est-à-dire que la démarche en soi est louable, ce qui «entrave» ladite démarche, ce sont les arrangements et des compromis tels qu’ils sont appréhendés et conçus par Hamrouche et les tenants du pouvoir effectif. Hamrouche a évolué dans les dédales du système, voire il est le produit même de ce système, donc, les réponses exprimées sont en partie amputées de l’essentiel, c’est-à-dire de l’autre aspect qui a trait à sa conception propre quant à son acceptation de s’engager dans la course pour la prochaine présidentielle.
L’ex-chef du gouvernement a répondu en indiquant que «je dois vous dire que même si je suis élu président, je ne pourrai rien faire dans les conditions actuelles», il fait allusion aux conditions actuelles, est-ce le contexte en tant que tel qui vient de créer une situation nouvelle qui n’a rien à voir avec la situation politique précédente et par ricochet que les enjeux et les équilibres qui animaient le système ne sont plus les mêmes ? personne ne peut se targuer d’avoir une réponse claire en la matière. Les centres de décision semblent avoir eu quelques changements après l’événement majeur qui vient de surgir tel un torrent, à savoir le Mouvement populaire du 22 février qui a remis en cause le statu quo d’une manière pacifique en poussant le désormais ex-président déchu, Abdelaziz Bouteflika à sortir de la petite porte. Cette nouvelle situation est plus qu’édifiante au regard de ses conséquences et ses décantations.
La réponse la plus saillante qui exprime les nouveaux enjeux et les reconfigurations auxquelles fait face le système algérien est située dans ce qu’appelle Hamrouche «une partie de la vérité, à savoir «je n’ai jamais menti aux gens. Il y a des choses que je ne peux pas dire, mais ce que je dis est une partie de la vérité. Je ne peux pas vous induire en erreur, je sais d’ores et déjà ce qui pourrait se passer. Je ne pourrai pas vous dire demain qu’on ne m’a pas laissé travailler», il laisse entendre que les rapprochements ont été faits et les contacts ont bel et bien existé. Ce qui veut dire que Hamrouche est dans les secrets du régime, mais cette fois-ci la situation nécessite une nouvelle grille de lecture de par ce qu’elle requiert comme enjeux et nouvelles démarcations nés de la nouvelle situation que traverse le pays. 

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