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Sa vie est en «danger»

Hanoune devant le juge, aujourd’hui

« Sa libération est un gage de la volonté politique et de la sincérité de l’appel au dialogue… »

Après 41 jours d’incarcération à Blida, «la secrétaire générale du Parti des travailleurs se porte mal, son état de santé se détériore dangereusement et sa vie est en danger». C’est ce qu’a déclaré, hier, à Alger, son avocat, Me Salah Dabouz, en se basant sur le rapport médical élaboré par des médecins traitants de Mme Hanoune. En outre, a-t-il poursuivi, «elle sera présentée, aujourd’hui, devant le juge d’instruction près le tribunal militaire de Blida». Cet avocat est exprimé lors de la conférence de presse animée par les membres du bureau du comité national pour la libération de la détenue politique, Louisa Hanoune(Salah Dabouz, Zohra Drif-Bitat, Mohamed Arezki Ferrad) au siège du PT à Alger. En cette occasion, le député de cette formation, Ramadhan Taâzibt a réitéré que «Louisa Hanoune est une détenue politique et son incarcération constitue une criminalisation de l’exercice politique et une atteinte au multipartisme». Ce qui lui est reproché c’est de vouloir «changer le régime». Autrement dit, «elle est emprisonnée pour ses positions politiques», a-t-il ajouté. «Certes elle a participé à une réunion, qui a duré une heure, organisée par Saïd Bouteflika et le général à la retraite Mohamed Mediène, dit Toufik pour étudier des sorties de crise politique provoquée par le soulèvement populaire du 22 février contre le régime de Bouteflika. Cependant, elle n’a jamais pris part à cette autre supposée grande rencontre tenue en présence de l‘ambassadeur de France en Algérie, qui s’est avérée une fake news, destinée à préparer l’opinion publique sur les interpellations et incarcérations qui s’en sont suivies», a-t-il fait savoir. L’avocat Dabouz, qui plaide pour l’annulation des ordonnances de placement en détention provisoire jusqu’à ce que les juges maîtrisent, enfin, le concept de « la gravité des faits » qui motive la mise sous mandat de dépôt. Par ailleurs, « une deuxième demande de sa libération provisoire sera déposée au cours de la semaine prochaine », a-t-on fait savoir.
« Rien ne justifie la détention provisoire de Mme Hanoune car celle-ci est ordonnée lorsqu’un soupçon grave de culpabilité semble peser sur la personne arrêtée.
De plus, cette pré-condamnation provisoire va à l’encontre de la présomption d’innocence», a-t-il estimé. «Le risque de fuite et la gravité des peines encourues sont d’autres critères subjectifs qui justifient la décision de la mise sous mandat de dépôt », a-t-il rappelé. Dans ce contexte, «la campagne de mobilisation internationale pour sa libération se déroule dans 74 pays à travers le monde», est-il noté. Sur un autre plan, «il est recensé environ 126 détenus d’opinion anonymes en Algérie parmi les blogueurs et militants politiques», a-t-on révélé. La moudjahida Zohra Drif-Bitat, coordinatrice dudit comité, a jugé que «la libération de Louisa Hanoune est un gage de bonne volonté et de la sincérité de l’appel au dialogue pour trouver une solution à l’impasse politique actuelle».
«Il ne peut y avoir du dialogue qui regroupera ceux qui aiment ce pays sans Louisa Hanoune, qui n’a jamais cessé de mettre l’intérêt du pays au-dessus de toute autre considération», dixit
Mme Bitat. «Comme nous tous, qui sont épouvantés de l’étendue des dégâts, Louisa ne savait pas à quel point le pourrissement de la situation était réel», a-t-elle ajouté.
A titre de rappel, elle n’a eu aucune réponse sur les lettres adressées, dans ce sens, au chef de l’Etat par intérim et le chef d’état-major. L’universitaire et acteur politique, le docteur Mohamed Arezki Ferrad a quant à lui, souligné «la nécessité de prendre des mesures d’apaisement et de décrispation politiques comme le déverrouillage du champ politique et la libération des détenus d’opinion parmi eux Louisa Hanoune avant d’amorcer le dialogue national auquel a appelé le chef d’état-major de l’armée, Ahmed Gaïd Salah». Enfin, le comité a lancé un appel à un rassemblement jeudi devant le siège du parti, tandis que des sit-in sont prévus devant les consulats et ambassades dans plusieurs dizaines de capitales étrangères, a précisé Taâzibt. 

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