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Tizi Ouzou

Hommage aux martyrs du printemps noir

Les milliers de marcheurs ont même observé une minute de silence.

La marche d’hier, dans la ville de Tizi Ouzou, est différente, en termes de slogans, de toutes celles qui ont eu lieu dans la même ville depuis le 22 février 2019. Et pour cause, hier, les milliers de manifestantes et de manifestants ont tenu à dédier cette action de rue à la mémoire des 126 martyrs du printemps noir de Kabylie parce que la manif d’hier a coïncidé avec le 18ème anniversaire de la grandiose marche ayant eu lieu à Alger le 14 juin 2001 en présence de pas moins de 3 millions de manifestants. Ces derniers, pour rappel, étaient partis principalement des régions de Kabylie, et ce, dans le but de déposer la plate-forme de revendications d’El Kseur à la présidence de la République. L’ambiance donc hier était au recueillement.
Les milliers de marcheurs, venus des 21 daïras que compte la wilaya de Tizi Ouzou, ont même observé une minute de silence à la mémoire des martyrs de 2001 une fois arrivés devant le carrefour des « martyrs du printemps noir», situé à l’intersection du boulevard Abane-Ramdane et le boulevard Lamali-Ahmed. Comme vendredi dernier, des femmes de tous âges étaient de la partie, et même des vieilles. Tout comme des hommes de différentes tranches d’âge, des enfants en bas âge et des fillettes drapées de l’emblème national. C’était donc une manifestation «familiale» où le même esprit pacifique et de fraternité a été retrouvé tout au long de la procession qui s’est déplacée du campus universitaire de Hasnaoua vers le carrefour Matoub-Lounès, lieu habituel de la dispersion de la foule.
A l’occasion de ce 18e anniversaire de la marche historique du 14 juin 2001, plusieurs slogans ont fait leur apparition hier à Tizi Ouzou, à l’instar d’autres villes d’Algérie dont par exemple : « 2001 echouhada», « Ulac smah ulac », « pouvoir assassin », « jugez les assassins de nos enfants »… Malgré le fait que la marche d’hier était particulièrement une occasion de se recueillir à la mémoire des martyrs du printemps noir en leur rendant un vibrant hommage, il n’en demeure pas moins que d’un autre côté, les manifestants ont encore rebondi de fort belle manière sur les slogans ayant trait aux revendications de renouvellement et de changement en cours depuis le 22 février. En effet, des mots d’ordre similaires à ceux brandis chaque vendredi à Tizi Ouzou pour la 17e fois consécutive, sont revenus hier, non sans avoir été relookés pour certains.
C’est le cas de ceux qui ont été traduits en kabyle. Il s’agit notamment du fameux slogan national : « Truhu gaâ », scandé hier pour la première fois en kabyle à Tizi Ouzou et donnant, une fois traduit, deux versions : «Nekwni nennad atsruhem» ou encore «Atsruhem akken tellam».

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