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Abdelali Derrar, Directeur général de l’Insag Business School, à L’Expression

«Il a fallu s’adapter, mais on est satisfait»

En cette période de crise sanitaire, l'Insag Business School est passé à l'enseignement via visioconférence, afin d'assurer la continuité des cours à ses élèves.

Abdelali Derrar est le directeur de l'un des premiers et plus prestigieux établissements privés d'enseignement supérieur. Depuis près de 30 ans, cette école a formé plus de 4 000 cadres qui font les beaux jours des entreprises publiques et privées. En cette période de crise sanitaire, l'Insag Business School est passé à l'enseignement via visioconférence, afin d'assurer la continuité des cours à ses élèves. Son directeur général nous parle de cette transition, des difficultés rencontrées et avoue que c'est beaucoup plus facile pour une école qu'une université. Appréciez plutôt...

L'Expression: Bonjour, M. Derrar. Vous êtes le directeur général de l'Insag Business School. Malgré la fermeture des établissements universitaires et scolaires, vous avez repris les cours à la fin des vacances scolaires. Comment avez-vous fait?
Abdelali Derrar: La situation sanitaire actuelle est difficile pour tous. A la fin des vacances scolaires, on s'est retrouvé dans l'expectative. On ne pouvait réouvrir notre école à cause de cette pandémie mondiale, mais d'un autre côté, on ne pouvait laisser nos élèves dans le flou avec une situation dont la durée n'est jusque-là pas déterminée. Alors, au niveau de l'école on a entamé une réflexion pour trouver une solution qui assurerait aux étudiants la continuité de l'année scolaire, tout en respectant les consignes décidées par les autorités sanitaires. Avec le directeur de la scolarité, on a réfléchi à plusieurs possibilités. à un moment, nous avons pensé à leur envoyer les supports des cours par e-mail, on a pensé à des tests et quiz réguliers...
Néanmoins, cela ne nous semblait pas adéquat pour assurer un apprentissage de qualité. On s'est alors dit pourquoi ne pas faire du l'E-Learning. Après s'être renseigné sur la possibilité et avoir choisi des plates-formes qui offrent cette opportunité nous avons effectué des essais. Ils se sont avérés concluants, l'Insag a donc réouvert, même si c'est de façon virtuelle.

Donc à l'Insag l'année scolaire se poursuit normalement et va se terminer dans les temps?
Oui, pour la majorité des spécialités dispensées à l'Insag, les cours ont repris en visioconférence. Il s'agit, notamment de nos licences en sciences commerciales qui, je le rappelle sont agréées par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Nous avons suivi les recommandations émises par la tutelle, afin d'assurer la continuité des cours à nos étudiants à travers les moyens d'enseignement à distance. Au vu des résultats satisfaisants qu'a donnés cette méthode, nous avons bien fait comprendre à nos élèves que leurs cours se font de façon officielle. Nous leurs ferons quelques révisions à la reprise pour les préparer à passer les examens.

Et pour ce qui est des soutenances de fin d'études?
Nos soutenances sont pour la majorité programmées pour le mois de septembre prochain. Nos étudiants sont, néanmoins, en contact régulier avec leurs encadreurs par téléphone, e-mail ou Skype. Ils suivent l'évolution de leur travail et les orientent comme ils l'auraient fait en temps normal. 

Vous êtes donc passés au E-Learning pour faire face au coronavirus. Cette mutation a-t-elle été difficile? Cela vous a-t-il contraint à prendre des mesures particulières?
Au début, les enseignants et les élèves étaient quelque peu, réticents. Surtout pour nos professeurs qui appréhendaient le fait de se retrouver à dispenser leurs cours face à un écran. Ils appréhendaient la chose. On leur a quelque peu forcé la main, mais finalement, les choses se sont bien passées. Tous se sont habitués à cette façon d'enseigner. Il faut dire que notre directeur de la scolarité, que je salue au passage pour les efforts fournis, a tout fait pour que cette transition se fasse de la meilleure des façons. Il a donné des orientations aux professeurs sur la façon dont ils devaient préparer leurs cours, et comment ils allaient utiliser les plates-formes d'enseignement. De même avec les étudiants. Il les a accompagnés avant que les choses ne se mettent bien en place et ne deviennent tout à fait normale. Nous avons eu la chance d'avoir un corps d'enseignement jeune qui n'a pas eu besoin d'une formation spécifique pour comprendre l'utilisation de ces plates-formes. L'autre avantage est le fait que nous ayons des classes d'une vingtaine d'élèves, ce qui permet en plus cet enseignement via visioconférence. 

Avez-vous rencontré des problèmes particuliers?
Comme je l'ai dit, l'adaptation était difficile au début, mais c'est vite rentré dans l'ordre. Il y a eu aussi un problème d'absentéisme. On a toutefois sensibilisé les étudiants sur la question et cela a également été réglé. Le seul véritable problème est la qualité de la connexion Internet qui fait des siennes...

Pensez-vous continuer à donner quelques cours en ligne après la fin de cette crise sanitaire?
Vous avez lu dans mes pensées (rires, ndlr). J'allais aborder ce point. Effectivement, nous envisageons de renouveler l'expérience dans le futur. Il s'agira pour nous de pouvoir dispenser nos cours et formations aux candidats d'autres régions du pays. Nous recevons beaucoup de demandes, hors d'Alger, mais pour des raisons logistiques évidentes, cela était jusque-là impossible. Cette situation a été pour nous un test grandeur nature. Sa réussite nous encourage à organiser dans le futur des cours en visioconférence. Cette expérience nous permettra de nous améliorer et être mieux armés dans le futur. Je tiens aussi à vous informer que nous travaillons actuellement avec une start-up algérienne pour la création d'une plateforme de E-Learnig. Elle sera lancée très prochainement.

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