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Oran

Il est à 180 dinars

«On ne se sucrera plus jamais sur le dos du peuple», dira un jeune attablé dans un café faisant face aux boutiques de la rue Aouad Kerras.

«Nous ne vendons ni n’achetons plus comme avant ni comme nous l’édictions ni encore moins comme l’imposait le marché», dira un courtier ayant domicilié sa boutique de change de la monnaie dans la rue Kerras Aouad, ex-Floréal Mathieu. Ce passage marchand, situé dans le centre-ville d’Oran, tout près du consulat d’Espagne. En d’autres termes, le marché parallèle de la devise a connu une chute libre. L’euro perdant de plus en plus sa notoriété, est acheté à 180 DA et vendu à 180,50 DA. Ce n’est là qu’un début d’une coupe qui sera encore sévère dans les prochains jours. Selon les observateurs du cours de la monnaie, cette chute est liée à plusieurs facteurs dont essentiellement l’emprisonnement de plusieurs hommes d’affaires ayant placé leurs pions dans toutes les villes algériennes auxquels ils leur ont confié les missions d’achat et de revente de cette monnaie. «Seuls les chebs ‘’chkaras’’ avaient accès à ce marché juteux», dira un vendeur de la devise de la rue Kerras Aouad. Ils, a-t-il ajouté, sont habitués aux «grosses transactions monétaires». Leur emprisonnement, du coup, a compacté et frappé de plein fouet ce marché en éternel mouvement avant d’être touché par la stagnation et fait reculer la demande. En d’autres termes, ce furent, sans aucun doute, les «incidences» de la lutte contre la corruption qui ont arrangé la situation en replaçant cette «monnaie d’outre-mer» à sa juste valeur.
D’ailleurs, cette campagne non déclarée a, en un laps de temps record, fait effet boule de neige en instaurant, à la faveur du mouvement citoyen, un climat peu opportun aux affaires. «On ne se sucrera plus jamais sur le dos du peuple», dira un jeune attablé dans un café faisant face aux boutiques de la rue Aouad Kerras dans le centre-ville. Bien mieux, il se réjouit de voir cette «devise en chute libre». «Maintenant, nous sommes tous égaux. Qu’ils marchent ou qu’ils crèvent», a-t-il ajouté expliquant que «la lutte contre la corruption doit se poursuivre de plus belle et couper toutes les têtes de cette hydre qui a ravagé l’économie nationale vu que toutes les transactions conclues dans ce sens sortent du cadre juridique». Sur un autre registre, la chute de l’euro n’est pas et ne sera pas conjoncturelle. Plus d’un observateur s’attend à ce que «cet euro sombre dans les abysses pour atteindre les seuils de 14 DA contre 1 euro. De ce fait, la planche à billets a, sans aucun doute, fait grand effet en faisant reculer, de plusieurs crans, la valeur du dinar algérien, mais elle a aussi apporté un coup sec à la monnaie étrangère, notamment l’euro qui, de plus en plus, ne fait l’objet de demande hormis les petites pièces de monnaie de couleurs jaunes changées, de temps en temps, contre quelques dinars. Et pourtant, lors des saisons précédentes, l’euro connaissait une forte demande vu le pèlerinage. Cette année, cette monnaie n’est plus boostée ni a connu une tendance haussière.

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