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Zoubida Assoul à propos de la crise institutionnelle

«Il faut écouter le peuple»

«L’article 102 était caduc au départ, du fait que l’ex-président, a mis le pays dans l’anticonstitutionnalité, lorsqu’il a décidé d’arrêter le processus électoral.»

«Comment peut-on aller vers une élection présidentielle, alors que les conditions nécessaires et objectives ne sont pas réunies, en l’occurrence, l’absence de l’instance de surveillance des élections, le fichier électoral n’a pas été contrôlé par cette instance, en plus du refus du peuple , des avocats et des magistrats. L’élection présidentielle n’est pas une fin en soi » a déclaré, la présidente de l’Union pour le changement et le progrès (UCP), Zoubida Assoul, lors de son passage ce dimanche sur les ondes de la Chaîne 3. Dans ce sillage, Mme Assoul estime que la gravité de la crise politique qui frappe le pays, ne peut être résolue par une élection présidentielle uniquement et qualifie la conjoncture actuelle d’«inédite ».
Faisant le distinguo entre une crise politique et une crise constitutionnelle, la présidente de l’UCP revient sur l’inadéquation de l’application de l’article 102, notamment lors d’une crise politique, « l’article 102, était caduc au départ, du fait que l’ex-président, a mis le pays dans l’anticonstitutionnalité, lorsqu’ il a décidé d’arrêter le processus électoral sans bases juridiques, ni constitutionnelle. mais on ne peut régler une crise politique aussi grave, par la Constitution» précise-t-elle.
Avant de revenir sur la position du Hirak, et celle du chef d’état-major de l’ANP, précisant, «que le peuple a fait son référendum et veut une rupture avec le système. De son côté , le chef d’état-major, avait toujours soutenu, qu’il respecterait les articles 7 et 8. Il faut donc trouver une solution politique ».
à cet effet, Mme Assoul insiste sur l’importance de « détricoter » le système pour prétendre à une réelle rupture, celle réclamée par le mouvement de contestation depuis le départ, et qui nécessite le changement de tout le système, par un autre apte à générer un Etat de droit.
Dans ce sens, Mme Assoul explique la situation qui nécessite d’aller vers un dialogue avec toutes les parties concernées, « il faut admettre, que le gouvernement de Bedoui, ne peut pas être un interlocuteur, il est clair, qu’il reste l’institution militaire qu’il faut préserver. Car elle peut accompagner cette période de transition, et choisir les personnes, qui peuvent être les médiateurs. Il faut aller vers des Assises nationales, où les représentants du peuple donneront leurs avis sur cette période de transition, qui peut se faire avec l’apport de tous ».
Revenant, sur les moyens de mener à bien cette période de transition, la présidente de l’UCP, parle, « de règlement profond de la crise, le système de fonctionnement, d’opérer une rupture qui passe par le changement de la Constitution, de façon à aller vers la séparation et l’équilibre des pouvoirs, de changer l’arsenal juridique de la pratique politique, et il va falloir changer des personnes qui ont laissé faire depuis 20 ans, ce qui va demander du temps, pour moi ; pas moins de 24 mois sont nécessaires».
Interrogée sur le risque de rester sans président pendant une longue durée, Mme Assoul rétorque en expliquant, «pour régler la crise politique il faut écouter le peuple, la légitimité populaire a demandé le changement et la rupture avec ce système, donc nous avons la couverture ».
Par ailleurs, la présidente de l’UCP a tenu à insister sur la tenue des Assises nationales, où tout le monde contribuera au règlement de la crise, et ce en définissant les objectifs et les priorités de la période de transition.
 

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