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Les députés sur le point de rejeter l’avant-projet de loi sur les hydrocarbures

Ingrédients d’une «rébellion»

Le projet qui a provoqué la grogne de la rue et a amené des centaines et des centaines de citoyens à assiéger le bâtiment de la chambre basse va-t-il être le premier à être rejeté par l’APN ?

De l’histoire de l’Algérie indépendante, l’Assemblée populaire nationale (APN) n’a jamais rejeté un projet de loi après son approbation par le Conseil des minis-tres. Certes, des projets ont créé la discorde : certains ont été différés, d’au-tres ont été amendés, mais jamais un projet n’a été rejeté. Serait-ce le cas pour le projet des hydrocarbures ? Le projet qui a provoqué la grogne de la rue et a amené des centaines et des centaines de citoyens à assiéger le bâtiment de la chambre basse va-t-il être le premier à être rejeté par l’APN ? Cela n’est pas encore acquis certes, mais ce qui reste certain, c’est que le projet de loi sur les hydrocarbures, adopté dimanche dernier par le Conseil des ministres, rencontrera de la résistance au sein de l’APN. Et pas des moindres ! Les deux partis constituant la majorité parlementaire, à savoir le RND et le FLN, ne sont pas favorables au projet. Le RND est carrément contre et il a publiquement affiché son rejet estimant que c’est au président élu qu’il échoira d’ouvrir le débat sur le dossier des hydrocarbures. Il semble bien que Azzedine Mihoubi, le candidat à la présidentielle du 12 décembre prochain, a entamé sa précampagne électorale en se présentant comme étant l’homme du dialogue. En effet, dans le communiqué, le RND a insisté : «Les lois d’une telle importance et leurs retombées sur l’opinion, en ce qu’elles charrient comme lectures et craintes, imposent un débat national.» Mais il n’y a pas que le RND et ses visées électoralistes qui rejette le projet de loi sur les hydrocarbures. L’ancien parti unique, refuse également de donner un blanc-seing au gouvernement. En effet, le FLN a annoncé, la tenue d’une réunion avec son groupe parlementaire pour débattre du contenu des deux projets adoptés dimanche dernier. Le vieux parti n’a cependant pas manqué de laisser entendre que « le comportement des députés du groupe parlementaire du parti sera responsable, en ligne avec les aspirations des citoyens ». Si ces deux forces politiques décident de barrer la route au projet des hydrocarbures, ce dernier n’aura aucune possibilité d’être adopté. Mais, car il y a toujours un mais, ces deux partis, ossature de l’ancienne alliance présidentielle, ne sont pas connus pour leur résistance face à toute proposition émanant du gouvernement et il n’est donc pas à écarter que ces deux formations politiques choisissent en dernier recours de «fausser» compagnie à tous ceux qui voteront contre, se suffisant juste d’introduire des amendements pour enrichir le nouveau texte de propositions qui renforcent la « transparence » et « le contrôle» de l’Etat sur les richesses du pays. Cependant, il y a une nouvelle donne à prendre en considération, c’est le Hirak et ses conséquences sur la vie politique. Depuis le déclenchement de la révolution pacifique du 22 février dernier, beaucoup de choses ont changé. Aujourd’hui, le FLN et le RND ont perdu presque la totalité de leurs ministres et de ce fait, les deux partis n’ont plus aucun engagement vis-à-vis du gouvernement Bedoui. Avec l’arrivée d’Abdelkader Bensalah comme chef de l’Etat intérimaire, ils n’ont plus aucun programme présidentiel à soutenir. A cela vient s’ajouter le fait que l’Assemblée, elle-même, est amenée à disparaître dès l’élection d’un président de la République. La décision de voter pour ou contre le projet de loi des hydrocarbures risque fortement donc d’être prise plus d’une manière individuelle que partisane. Les élus peuvent choisir de ne pas respecter les instructions de leur parti et de prendre position avec «le peuple», comme l’a déclaré le groupe parlementaire des indépendants qui demande, lui aussi, le report de l’examen du projet après l’élection présidentielle.
Ces derniers peuvent être convaincus de ce choix, mais il pourrait aussi s’agir juste de calculs politiciens visant à prévenir l’avenir. 

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