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Les voyants économiques sont au rouge

Intenable situation

Les réserves de changes fondent à vue d’œil, le pays n’investit plus, ne s’équipe plus, il n’achète que le strict minimum pour vivre au ralenti.

Tout est à l’arrêt ou presque. Depuis bientôt huit mois, date du début du Mouvement populaire du 22 février dernier, la machine économique du pays est grippée.
Les réserves de changes fondent à vue d’œil, les banque suffoquent par manque de liquidités, les lettres de crédit sont stoppées, le pays n’investit plus, ne s’équipe plus, il n’achète que le strict minimum et vit au ralenti. Les voyants économiques sont au rouge. Selon les statistiques de l’ONS, la croissance globale du PIB de l’Algérie a atteint 1,5% durant les premiers mois de 2019. Il s’agit de la plus mauvaise performance depuis ces 20 dernières années. Ce contre-exploit s’exprime par une baisse de l’activité du secteur des hydrocarbures qui recule encore de -7,7% au 1er trimestre 2019, contre -2,4% durant la même période de l’année 2018.
Les dirigeants algériens ont toujours nourri l’espoir que le gaz viendrait opportunément combler l’effondrement de la production pétrolière. Cette illusion a été dissipée avec les dernières études annonçant que si l’Algérie ne trouve pas d’autres solutions pour couvrir la demande nationale en gaz, en hausse constante, elle ne sera plus en mesure d’exporter dans les quelques années à venir. Un constat qui fait froid dans le dos, sachant que l’Algérie tire près de 98% de ses revenus des recettes des hydrocarbures. Et comme les malheurs arrivent toujours en escadrille, de nombreuses entreprises algériennes, tous secteurs confondus, sont hantées par cette inexorable baisse de leur activité. Elles accusent ainsi, de préjudiciables pertes de rentabilité. Certaines d’entre elles, des milliers, selon des statistiques non officielles, ont déjà mis la clé sous le paillasson, laissant sur le carreau des salariés sans revenus. Ainsi, si à cette situation on ajoute l’explosif ingrédient du chômage qui, désormais, touche des dizaines de milliers de citoyens dont la majorité des jeunes, il faut convenir que la situation est intenable. Cet état de fait est évidemment le résultat de la crise politique que vit le pays depuis huit mois. Cela peut-il durer plus longtemps dans un monde où les choses évoluent à très grande allure ? Nul ne peut ignorer les acquis inimaginables du Hirak après huit mois de manifestations pacifiques : les hommes politiques jusque-là intouchables, les oligarques, les enfants gâtés de la République se retrouvent derrière les barreaux. L’euphorie des premiers mois de manifestations étant dissipée avec ces acquis, il va falloir maintenant passer à une seconde étape : celle de la construction, de donner du sens et de la perspective à cette révolution qui mérite d’être extirpée de ce statu quo mortel. Le romantisme révolutionnaire ne nourrit pas son homme. Les Algériens aspirent au bien-être, à des lendemains meilleurs. Ils veulent du travail et consolider la paix civile payée à coup de larmes et de sang après dix ans d’une guerre civile atroce. C’est dire toute l’importance d’élire le plus tôt possible un président de la République capable de prendre des décisions, d’entamer des réformes et surtout de redonner de l’espoir à une population hantée par des lendemains incertains...

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