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Les procès de Mme Maya, Tahkout et Oulmi renvoyés

Justice se fera en octobre

Très attendu par l'opinion publique, le passage à la barre de Mme Maya, la prétendue fille de Abdelaziz Bouteflika, n'aura finalement lieu que le 7 octobre prochain.

La justice est paralysée par la grève nationale de deux jours, observée par les avocats. C'est la raison, d'ailleurs, du report du procès de Mme Maya, la prétendue fille de l'ex-président déchu, Abdelaziz Bouteflika. Devant s'ouvrir, hier, devant le tribunal correctionnel de Chéraga, le juge a finalement décidé de son report pour mer-
credi prochain. Très attendue par l'opinion publique, l'audition à la barre de Mme Maya, de son vrai non Zoulikha-Chafika, Chenichane devra lever le voile sur la pratique de la corruption à grande échelle. L'origine des multiples biens acquis en Algérie et à l'étranger de la «princesse» de Moretti et de ses deux filles, également impliquées dans ce dossier, sera également révélée tout autant que la fortune (des milliards de centimes, plus d'une vingtaine de kilos de bijoux divers en or, rubis et diamants et des centaines de milliers d'euros et de dollars) pour laquelle, elle a soigneusement construit une cache dans le mur de sa villa. Les accointances de Mme Maya avec les puissants de l'ex-régime de Bouteflika dont les ex-ministres Abdelghani Zalène et Mohamed El Ghazi, le fils de ce dernier, Chafi El Ghazi, ainsi que l'ancien directeur général de la Sûreté nationale, Abdelghani Hamel, seront également disséquées au cours du procès. Ces ex-hauts responsables sont poursuivis, notamment pour blanchiment d'argent, dans le cadre d'une association criminelle organisée, abus de fonction, transfert illégal de devises et demande et acceptation d'indus avantages.
Enfin, au niveau de la cour d'Alger, dont l'activité est également gelée en raison de la grève des robes noires, le report a également été prononcé à l'ouverture du procès en appel de Mahieddine Tahkout. L'absence de la défense n'a cependant pas été l'unique raison du report, puisque le magistrat a constaté l'absence d'un des accusés, à savoir l'ex-ministre Abdelghani Zalène. Mahieddine Tahkout a été condamné en première instance à une peine de 16 ans de prison ferme, assortie d'une amende de 8 millions de DA pour des chefs d'accusation liés à la corruption, au blanchiment d'argent et à l'obtention d'indus privilèges. D'anciens cadres et ministres, dont les anciens Premiers ministres Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, sont également poursuivis dans la même affaire. Toujours au niveau de la cour, le magistrat de la 1ère chambre des délits, à l'origine de la grève nationale des avocats après l'incident qu'il a eu avec le bâtonnier, Me Sellini, a également annoncé le report, pour le 10 octobre du verdict dans l'affaire Mourad Oulmi, le patron de Sovac. Le magistrat, faut-il le rappeler, avait clôturé, samedi dernier, les plaidoiries, annonçant la date du verdict pour hier, face à l'étonnement général de la défense. Les avocats, une fois remis de leur surprise, ont mené un «mini Hirak» au sein-même de la salle d'audience, appelant au respect des droits de la défense.

Mohamed Bedjaoui inculpé
Il y a lieu de préciser également que les enquêtes de corruption avancent à un rythme régulier au niveau de la Cour suprême. Selon les dernières informations données par les médias, l'ancien ministre des Affaires étrangères Mohamed Bedjaoui, a été officiellement inculpé. La procédure, faut-il le rappeler, a été déclenchée, il y a plusieurs mois, par les instances judiciaires qui ont entamé la réouverture de plusieurs dossiers, dont celui de l'autoroute Est-Ouest. Dans un communiqué rendu public, le procureur général près la Cour suprême avait annoncé, il y a quelques mois, que les dossiers des anciens ministres de l'Energie et des Mines, et des Travaux publics, respectivement Chakib Khelil et Amar Ghoul ont été transmis au juge d'instruction près la Cour suprême, dans le cadre du traitement des affaires de corruption. Le communiqué précisait que l'une des affaires concernait l'autoroute Est-Ouest, dont le principal accusé est Amar Ghoul mais aussi «tout individu dont l'implication sera déterminée par l'enquête». Lors du procès de l'affaire de l'autoroute Est-Ouest en 2016, le nom de Mohamed Bedjaoui (91 ans) avait circulé avec insistance. Ce dernier avait introduit l'homme d'affaires et marchand d'armes Pierre Falcone auprès des autorités algériennes.

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