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La croissance s’est établie à 1,2% entre juillet et septembre

L’agriculture marque le pas

Le taux de croissance du produit intérieur brut hors hydrocarbures a reculé. Il a affiché 1,4% contre 3,7% comparativement à la même période en 2018.

Doit mieux faire. Ce n’est en effet pas avec de tels résultats que l’économie nationale peut aspirer à s’affranchir de son pétrole dont les exportations représentent l’essentiel de ses revenus en devises. L’agriculture qui constitue un des fers de lance d’une économie productrice de richesses est à la peine. Le constat est implacable. Tous les secteurs d’activité ont enregistré des croissances, durant le troisième trimestre de l’année 2019 hormis le domaine agricole qui a connu une baisse de 3%, par rapport à la même période de 2018, selon un rapport de l’Office national des statistiques rendu public lundi dernier. Le taux de croissance du produit intérieur brut hors hydrocarbures a lui aussi reculé. Il a affiché 1,4% contre 3,7% comparativement à la même période en 2018. Quelle est la raison de cette contre-performance ? « Ce ralentissement du rythme de croissance (hors hydrocarbures) est, à l’évidence, dû en grande partie aux contre-performances du secteur agricole » expliquent les rédacteurs de l’enquête de l’ONS. L’agriculture, qui recèle des potentialités attestées, reste malgré tout en jachère, alors qu’elle représente un des secteurs censés contribuer au développement du pays. Le secteur de l’industrie de son côté réussit à tirer son épingle du jeu en affichant une croissance de 4,5% contre 5% à la même période en 2018. Les secteurs des Industries sidérurgies, métalliques, mécaniques et électriques avec 11,2%, de l’énergie (6,3%), de l’industrie diverse (6,2%), de l’industrie des bois, du papier et du liège (4,9%), et de l’agro-alimentaire avec 4,2% ont contribué à la réalisation de cette bonne note. Le bâtiment, les travaux publics et hydraulique (Btph, y compris les services et travaux publics pétroliers), secteur qui par excellence constitue le baromètre qui renseigne sur l’état de santé de l’économie du pays, a enregistré, au cours du 3ème trimestre de 2019, une croissance de 3%, mais il fait moins bien qu’en 2018 où il avait fait 6%. Un recul qui est dû vraisemblablement à l’effet double de la crise politique et financière que traverse le pays. 80% des entreprises opérant dans ce secteur seraient en stand-by. Sans carnets de commandes, la plupart de leurs chantiers sont à l’arrêt. Ce qui a eu pour conséquence de faire chuter brutalement la demande en matériaux de construction et faire perdre des milliers d’emplois. Il y a aussi, l’emprisonnement des oligarques proches de l’ancien régime, qui détenaient la majorité des marchés publics, ce qui a provoqué la faillite de nombreuses petites entreprises du Btph. Ces entreprises gravitaient autour des grands groupes du secteur. Les affaires de corruption, qui ont touché certains chefs d’entreprise aujourd’hui sous les verrous, attestent de ce désastre qui ne dit pas son nom.
Parmi les secteurs qui ont tiré vers le haut le taux de croissance il y a les services marchands qui même en léger recul, 2,6% contre 3,3% à la même période 2018, ont contribué à limiter la casse. « Cette croissance a été tirée essentiellement par le transport et communication, dont l’activité s’est améliorée à 5,1% et aux services fournis aux ménages (2,7%)», souligne le document de l’Office national des statistiques qui relève que les services non marchands qui ont réalisé une croissance de 0,9%, contre 3,2% durant la même période de 2018 ont également contribué à la croissance du Produit intérieur brut. Des résultats en dents de scie qui renseignent sur le chemin à parcourir pour asseoir une économie performante hors hydrocarbures.

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