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Le Docteur Bekkat Berkani à L'Expression

«L'Algérie aura le vaccin»

Le docteur Bekkat Berkani, membre du Comité scientifique auprès du ministre de la Santé pour le suivi de l'épidémie de Covid-19 qualifie la décision présidentielle relative à l'accélération des contacts «indispensables» avec les pays ayant réalisé une avancée dans leurs recherches pour la production du vaccin anti-Covid-19, de «stratégique». Il considère également qu'«il n' y a aucun doute sur le fait que l'Algérie soit parmi les premiers acquéreurs, du vaccin», qui «viendra parfaire tous les efforts engagés dans la lutte contre cette épidémie mondiale».

L'Expression: Comment évaluez-vous la dernière instruction présidentielle du chef de l'Etat, en ce qui concerne l'acquisition du vaccin anti-Covid-19 dès sa commercialisation?
docteur Bekkat Berkani: Je tiens d'abord à exprimer mon entière satisfaction à l'égard de cette décision présidentielle, qui demeure significative et stratégique. C'est un choix «mûrement» réfléchi, puisque par ce «geste», le chef de l'Etat a démontré qu'il est soucieux de la prévention et de la protection optimale de la population algérienne. Cela sans oublier le fait que le timing choisi par le président de la République, permettra d'ores et déjà à l'Algérie de se placer parmi les premiers acquéreurs de ce vaccin. L'Algérie se placera de façon stratégique pour l'acquisition du vaccin. Et cela demeure important. Cela sous-entend que l'Etat algérien consentira tout effort financier comme il l'a fait pour la lutte contre le Covid-19.

Certains s'inquiètent du fait que l'Algérie n'ait pas un accès prioritaire au futur vaccin. Qu'en pensez-vous?
Il n' y a aucun doute sur le fait que l'Algérie soit parmi les premiers acquéreurs du vaccin. puisque nous avons des relations maximales avec plusieurs pays qui sont dans la course mondiale au vaccin contre le virus, pour ne citer que la République de Chine et la Russie.
En parlant de la République de Chine, cette dernière a prouvé sa solidarité à plusieurs reprises, envers l'Algérie, tout comme la Russie qui est également notre partenaire depuis très longtemps. En plus, je martèle que le président chinois avait dit que «le continent africain sera le premier destinataire du vaccin».
Concernant les autres laboratoires, comme celui de Pfizer et Astra-Zeneca, ils ont montré tout leur intérêt vis-à-vis du ministère de la santé pour une prochaine collaboration dès que le vaccin sera prêt.
Sans oublier que l'Algérie est en train de regagner sa place dans la scène internationale, grâce à la nouvelle stratégie de la diplomatie extérieure. Donc l'Algérie usera de sa politique extérieure pour bien se placer.

Une fois le vaccin produit commercialisé, et arrivé en Algérie, quelle procédure sera appliquée par les autorités sanitaires?
Je souligne d'abord que six laboratoires dans le monde sont en phase avancée, en phase 3, dont deux chinois, trois occidentaux et un laboratoire russe. Ils ont bien avancé dans leurs recherches. Dans ce sens permettez-moi d'expliquer ce que veut dire la phase 3 des recherches de vaccin. Le principe consiste à tester différentes doses d'«un vaccin-candidat» sur un petit nombre de volontaires, afin de vérifier s'il provoque ou non une réponse immunitaire, et de s'assurer qu'il n'est pas nuisible. Après cette phase, on augmente le nombre de tests sur les personnes. Pour l'efficacité, cette dernière est évaluée en phase 3. Une fois prêt, il sera agréé et autorisé à la vente après la validation des instituts concernés.
Une fois arrivé en Algérie, le vaccin sera aussi contrôlé par l'institut Pasteur, sur le plan de la composante et de l'efficacité.

Quels sont les corps qui seront destinataires du futur vaccin anti-Covid-19 en premier?
On ne peut pas vacciner tout le monde en même temps. Il y a des priorités qui seront établies par le ministère de la Santé. Mais il est clair que nous n'avons pas droit à l'erreur. Je pense que les bonnes décisions seront prises. Pour éviter toute faille dans la lutte contre le coronavirus, je pense qu'il faudrait vacciner en premier lieu, le corps médical, les services de sécurité, les pompiers, les militaires, les citoyens atteints de ma-ladies chroniques, les femmes enceintes, etc. Ensuite, viendra l'étape de vaccination du reste de la population. On vaccinera une grande partie de la population. Automatiquement, cela permettra de créer un barrage contre l'évolution du Covid-19, dans la mesure où on arrive à atteindre ce qu'on appelle l'immunité collective.
J'en profite aussi pour souligner que l'arrivée du vaccin apportera un soulagement pour les soldats en blouses blanches qui sont à bout de force, après plus de 5 mois de combat non-stop.
La venue d'un vaccin serait également pour parfaire et couronner tous les efforts engagés dans la lutte contre cette épidémie mondiale. Mais ceci ne nous empêche pas de rester très prudents, de continuer à coexister avec le virus, à travers les gestes barrières qui sont bien «connus» et biens «codifiés.»

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