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Un «mégaprojet» de centrales solaires sur 6400 hectares

L’Algérie va «exploiter son soleil»

Ce projet dont le coût a été plafonné à 3,6 milliards de dollars sera construit sur une surface de 64 000 hectares et générera 50 000 emplois.

Cette fois-ci c'est la bonne! Après de longues années de valse-hésitation, l'Algérie a finalement décidé «d'exploiter son soleil», dans le cadre d'une transition énergétique salvatrice pour le pays. Un mégaprojet de centrales solaires d'une puissance totale de 4 000 MW, sera réalisé durant la période s'étalant entre 2020 et 2024, a annonce le Premier ministre sur son site officiel. Baptisé «Tafouk1», ce projet dont le coût a été plafonné à 3,6 milliards de dollars sera construit sur une surface de 64 000 hectares répartis sur 10 wilayas du Sud. Selon les experts du ministère de l'Energie, 50 000 emplois seront générés par «Tafouk1», pendant la réalisation et 2 000 autres après son lancement. En plus de la satisfaction de la demande nationale d'énergie et la préservation des ressources fossiles, la réalisation de ce projet permettrait de se positionner sur le marché international. Elle assurera 17% de la demande énergétique européenne à travers l'exportation de l'électricité à un prix compétitif.
Aussi, ce projet pourrait rehausser la place de l'Algérie au niveau africain et maghrébin, en termes d'infrastructures dans les énergies renouvelables. Le Forum économique mondial (WEF) a classé, dans son rapport pour l'année 2020, consacré à l'indice de transition énergétique, l'Algérie au 83e rang mondial, loin derrière le Maroc qui occupe la 51e place mondiale parmi
115 États. En Afrique, après le Maroc, c'est la Namibie (64e) qui arrive à la 2e place, suivie par le Ghana (66e) et le Kenya (79e). En 2010, le gouvernement algérien a été approché par le gouvernement allemand pour l'associer au projet dénommé Désertec qui devait être réalisé dans le Sud algérien. Pour des raisons géostratégiques, certains pays d'Europe riverains de l'Algérie (France, Espagne et Italie) ont torpillé cet immense investissement énergétique que l'Allemagne voulait réaliser sans eux.
Le retrait de l'Algérie du projet Désertec a profité au Maroc qui s'est fait fiancer de grandes installations d'énergie photovoltaïque. Le lobbying aidant, le Maroc a saisi l'opportunité de ces énergies propres pour organiser, en novembre 2016 à Marrakech, la COP 22. Un grand événement planétaire qui, rappelons-le, a rassemblé la plupart des dirigeants du monde.
Mais mieux vaut tard que jamais, l'Algérie vient de reprendre le flambeau de ce projet à très forte retombée écologique, surtout qu'il intervient dans un contexte de crise aiguë que traverse la marché pétrolier. La baisse des prix, qui s'inscrit dans la durée, a durement impacté les recettes en devise de notre pays. Il fallait donc se rabattre sur les autres ressources et amorcer une dynamique d'émergence d'un modèle d'énergie durable.
Dans cette transition énergétique, qui doit lui permettre de s'affranchir du tout-pétrole, les autorités algériennes semblent adopter une démarche mûrement réfléchie. Juste avant le lancement de ce mégaprojet, l'Algérie envisage la mise en place d'une École normale supérieure de formation aux métiers des énergies renouvelables, de l'environnement et du développement durable. Il y a quatre jours, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Chems Eddine Chitour, fervent défenseur de la transition énergétique, a présenté un projet de décret qui rendra possible l'implantation d'une telle institution. La mise en place de cette école entre dans le cadre de la politique de transition énergétique mise en oeuvre par le pays.

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