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Ses leaders croupissent en prison

L’alliance présidentielle à l’article de la mort

«Ils n’ont jamais soupçonné, ni pris en considération la colère de tout un peuple, déterminé à ne plus subir la machination et la supercherie de ses dirigeants.»

Frappée violemment dans sa raison d’être, du fait de l’effondrement du pouvoir Bouteflikien, l’alliance présidentielle, qui n’avait d’yeux que pour «fakhamatouhou», subit de plein fouet le glaive de la justice, brandi contre les réseaux de la corruption, et plonge les partis qui la composent dans les affres de l’effritement et la disparition.
Dans ce sens, TAJ, le dernier parti de l’alliance à vouloir sauver les meubles, après l’arrestation de son leader Amar Ghoul, précise à travers un communiqué rendu public lundi dernier que «Le bureau politique du parti de Tajamou Amel El-Djazaïr (TAJ), a décidé lundi, de tenir une session extraordinaire de son conseil national, le 2 août pour l’élection d’un président par intérim vu l’empêchement légal du président du parti, Amar Ghoul, en détention provisoire pour son implication dans des affaires de corruption.»
Dans ce contexte, il faut préciser que la chute des autres grands partis qui avait fait main basse sur la scène politique, en l’occurrence, le RND,MPA et FLN, a été fulgurante. Et pour cause, à 20.000 lieux de douter de la force du pouvoir, que leur a conféré l’exercice de plus de 20 ans de gestion vouée à l’enrichissement express, via la spoliation des richesses du pays. Ils n’ont jamais soupçonné, ni pris en considération la colère de tout un peuple qui, déterminé à ne plus subir la machination et la supercherie de ses dirigeants, a fini par prendre son destin à bras-le-corps, et imposer par la voie de la rue, que la justice soit libérée de ses chaînes, pour mettre fin à l’agonie programmée de la société et du pays.
Ainsi, celui qu’on qualifiait d‘homme des «situations difficiles» et premier favori à la haute magistrature du pays, Ahmed Ouyahia, est passé, sans transition, de l’imposant statut de Premier ministre, au passé glorieux d’énarque à la carrière brillante, au ténébreux statut d’oligarque démasqué et croulant sous les barreaux avec ses acolytes. De l’agenda chargé du chef du gouvernement, il ne répond aujourd’hui qu’au seul emploi du temps ponctué par les allers-retours entre la prison d’El Harrach et les cours de justice, du fait qu’à chaque ouverture de dossier de corruption, son nom apparaît.
Même scénario et même sort, pour le secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbès, connu pour ses pétarades médiatiques motivées uniquement par l’allégeance sans conditions pour le clan Bouteflika, qui, finalement, n’ a réussi qu’ à s’attirer les foudres du Hirak, et une place en or dans sa «black-list», et auprès de ces compères, à la prison d’El Harrach. De ce fait, le FLN de Ould Abbès, n’est pas près de relever la tête. Pris en tenailles par la position inébranlable de la contestation populaire, et noyé par les affaires de corruption, sa tentative de faire peau neuve, avec l’élection à sa tête de Djemai, ne suffira pas à lui attirer les bonnes grâces du Hirak. Dans ce sens, et après la mise en détention provisoire de Amara Benyounès président du MPA et membre de la coalition présidentielle, et celle de Amar Ghoul, la boucle est bouclée.
Les partis de l’alliance sont décapités, leurs leaders croupissent en prison, et malgré le bénéfice de la présomption d’innocence, en attendant leurs procès, il n’en demeure pas moins, que sur la scène politique, il ne subsiste de cette coalition que l’ombre d’une bande de malfrats qui n’ a œuvré, durant des années que pour satisfaire les desseins machiavéliques du clan de la Présidence, et par la même, satisfaire des avidités personnelles, rendues possibles par l’union diaboliquement sacrée, du pouvoir et de l’argent.
Dans l’agonie, et sans espoir de recouvrir un once de crédibilité, que vont devenir les partis de l’alliance ? Va-t- on assister à un repositionnement de ces formations dans un nouveau paysage politique dicté par le mouvement du 22 février ? Ou sommes-nous à l’aube de l’émergence d’une nouvelle classe politique qui ne peut sortir que des entrailles du peuple, pour planter les premières graines d’une vie politique en harmonie avec les attentes et les ambitions de la société ?

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