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Joie et liesse au 17e vendredi de manifestations

L’appel de l’armée entendu

Les milliers de manifestants ont scandé des slogans hostiles à Ouyahia et Sellal.

Un tsunami humain au rythme de «Yatnahaw ga3» envahit la capitale. Alger a adressé un message fort à la justice lors de cette grandiose 17ème manifestation consécutive. Ce vendredi était exceptionnel, notamment par le fait qu’il intervient au lendemain de l’incarcération des deux anciens Premiers ministres, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, et un ancien ministre, Amara Benyounès, à la prison d’El Harrach. Un autre ministre, Abdelghani Zalène, a été placé sous contrôle judiciaire et privé de ses deux passeports, ordinaire et diplomatique. Une première dans l’histoire de l’Algérie.
Les manifestants ont scandé haut et fort que «la justice a frappé d’une main de fer et le peuple est reconnaissant».
Cet événement a été célébré par des milliers d’Algérois qui ont été au rendez-vous, avec pour mot d’ordre principal, applaudir la justice et réclamer, désormais, la tête de l’ancien président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Non, ce n’est pas une blague !
Le peuple demeure déterminé à poursuivre Bouteflika en justice. «Nous sommes conscients qu’il est vieux et malade, mais son jugement est symbolique», souligne un jeune manifestant. «C’est lui le parrain», ajoute un autre. «Ils ont récolté ce qu’ils ont semé, Ils ont construit des prisons pour les jeunes, la volonté de Dieu a fait qu’ils seront eux-mêmes incarcérés dans ces mêmes prisons », dit une vieille dame, qui manifeste chaque vendredi avec ses petits-enfants. Dans le même sillage, l’on note que depuis le 22 février dernier, la marche de ce vendredi intervient dans un contexte assez particulier, marqué par une accélération des affaires judiciaires contre les anciens hauts responsables de l’ère Bouteflika.
Hier, les boulevards de la capitale étaient noirs de monde. Vieux, jeunes, femmes, hommes et enfants ont marché sous un soleil de plomb. Rien ne semble pouvoir les stopper. Déterminés, ils étaient, désormais plus nombreux que le dernier vendredi. Ils sont des milliers à réclamer le départ du système et de tous ses symboles.
Les arrestations opérées ces derniers jours, semblent donner un nouveau souffle aux manifestants qui réclament encore plus. Les milliers de manifestants ont notamment scandé des slogans hostiles à Bensalah, Bedoui et au système qu’ils incarnent... La vague de protestations s’élargit et surtout ne faiblit pas. Rien ne semble pouvoir interrompre ou paralyser ce mouvement de contestation qui prend de l’ampleur, de jour en jour. La protestation grandit et le combat continue. On note aussi, que ce vendredi intervient également après le nouvel appel au dialogue lancé par le président de l’Etat, par intérim, Abdelkader Bensalah. «Il est illégitime, lui et son gouvernement», lance un jeune du Hirak. Tout ce qui vient de Bensalah est refusé d’avance ! «Le peuple refuse le dialogue avec les symboles de l’Etat, notamment parce qu’ils sont considérés comme des complices et sont la source de cette crise politique», regrette le même jeune.
On rappelle aussi que le départ des 3B demeure parmi les principales revendications. «Pour une Algérie démocratique», «Pour une justice libre et indépendante», «Mazal Bouteflika», «Système dégage», lit-on sur les banderoles brandies par les milliers de manifestants qui marchent dans les rues du centre-ville. S’agissant du dispositif sécuritaire, il reste impressionnant. Des dizaines de fourgons ont stationné depuis le début de la matinée au centre-ville pour empêcher l’accès aux grands boulevards des manifestants.
Des milliers de policiers ont été déployés tôt dans la matinée aussi… On note que l’accès à la Grande Poste était quasiment impossible. Alger reste la ville la plus scellée !

De Quoi j'me Mêle

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