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Une campagne électorale passionnante

L’apprentissage de la démocratie

La campagne fut marquée par des rebondissements sans précédent dans l’histoire des campagnes électorales de notre pays.

Le chemin s’est révélé long et par semé d’embûches. Les candidats devaient faire face à une opinion publique qui ne semblait pas acquise d’avance. Il est vrai que toutes les campagnes présidentielles à travers l’histoire des démocraties modernes ont leurs lots de complications. Et l’Algérie n’est pas en reste. Cela dit, cette cuvée présidentielle 2019 a été, à bien des égards, singulière. Tout le monde retiendra ce fameux grand débat à la télévision publique, qui avait attiré les Algériens, vendredi dernier, en prime-time. Fortement commenté par la blogosphère il a marqué une nouvelle étape dans la vie politique nationale, c’est-à-dire érigé en «débat national», les questions essentielles pour les Algériens.
La première tâche des candidats aura été de réussir à se démarquer. Mais comment sortir du lot lorsque l’espace politique de la campagne est saturé par une actualité brûlante, à l’image du procès de plusieurs symboles de l’ancien gouvernement. D’ailleurs, les meetings des candidats ont été affectés par ces faits, puisque les postulants à la magistrature suprême se sont penchés sur chacune de ces questions, en dépit de leurs programmes. En plus du Mouvement populaire qui revendique le changement radical, la plupart des candidats, ne sont pas habitués aux exercices politiques de ce genre, et ce, en dépit de leurs riches parcours respectifs, au sein des institutions de l’Etat.
Cela dit, cette campagne a réconcilié les Algériens avec l’élection présidentielle. Les campagnes précédentes, en particulier celle des deux derniers mandats du président démissionnaire Abdelaziz Bouteflika, étaient des non-évènements pour la majorité de la population. Mais cette année, des citoyens de tous bords ont été des acteurs de cette campagne. En effet, c’est la première fois que les Algériens se sentent partie prenante, et qu’ils soient en faveur ou en défaveur du scrutin.
Dès le lancement de la campagne présidentielle 2019, l’avis des citoyens était mitigé. Les premiers soutiens de cette échéance, en dehors des soutiens traditionnels de chaque candidat -militant de leurs partis, en plus de leurs alliances stratégiques et partisanes- étaient, pour des raisons dites «sécuritaires», affirmant que l’absence d’un dirigeant à la tête du pays, pouvait conduire à un vide constitutionnel qui pourrait ouvrir toutes les brèches.
Bien que la population se soit intéressée de près à tous les évènements de cette campagne, et scrutait de près les déclarations respectives des candidats, elle n’a cependant pas attiré de nouveaux suffrages. Un paradoxe qui peut être expliqué, sans doute par l’absence d’un grand favori pour cette course au pouvoir, dont le premier tour se déroule aujourd’hui.
En plus d’un climat politique délicat, cette campagne présidentielle a été aussi le théâtre de scandales, d’accusation et d’intox. A côté des accusations que les candidats se sont jetés les uns aux autres et les démissions au sein même des équipes des concurrents pour des raisons qui restent encore inexpliquées. Les intox lancés sur les réseaux sociaux, que ce soit par les partisans ou les opposants du scrutin, ont donné naissance à des polémiques qui ont orienté les débats vers des questions qui n’étaient ni de près ni de loin, liées à cet évènement politique majeur.
Les adhérents et les contestataires du vote ont été poussés dans leurs derniers retranchements, laissant place à des guerres de tranchées, même si pour le moment virtuelles, sans précédent dans notre pays. Néanmoins, toutes ces controverses n’ont pas empêché de voir l’émergence d’une troisième voie, qui affirme que la démocratie c’est aussi la liberté d’exprimer des opinions contradictoires.

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