{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

L'Algérie face à la quatrième révolution mondiale

«L'arme» des nouvelles technologies

Le phénomène de délocalisation de l'emploi tient largement de la recherche des gains de productivité.

Grâce aux nouvelles technologies et à leur prolifération non maîtrisée, ces conflictualités sont susceptibles d'utiliser toute la panoplie des capacités actuelles: armement sophistiqué, maîtrise de l'information, diversité des types d'agression (capacité d'exporter une menace n'importe où dans le monde), générant des menaces (cyberdélinquance, cybercriminalité, etc.) qui mettent en évidence l'insuffisance des systèmes de sûreté ou de substitution dans les sociétés modernes. En effet, les moyens modernes de communication facilitent l'expression libre et la circulation, via les réseaux, des idées les plus extrêmes, dans un but revendicatif, subversif ou prédateur. Elles peuvent atteindre tous les pans de la société: cohésion sociale, légitimité de l'autorité, pertinence du modèle économique, sociétal ou religieux.
Ces enjeux sont intimement liés aux nouvelles mutations mondiales actuelles qui devraient conduire à de profondes reconfigurations socio-économiques, technologiques, mais également sécuritaires. D'où des défis politiques, économiques, sécuritaires pour l'Algérie devant saisir la manière dont les parties externes s'engagent dans le règlement des conflits et notamment la relation entre les États, les organisations internationales, les sociétés civiles mondiales et locales. C'est que les crises internationales ont toujours concerné de nombreux acteurs. Mais traditionnellement, en dehors de l'organisation de sécurité collective à vocation universelle et à compétence générale qu'est l'ONU, leur gestion revenait avant tout aux États. Or, nous assistons entre 2010-2020 à un phénomène nouveau dans les conflits où de nombreux autres acteurs y participent, où le champ est composé d'une multitude d'acteurs et d'approches avec un morcellement des actions, de nouvelles conflictualités où leurs acteurs se caractérisent souvent par l'illisibilité de leur organisation et l'imprévisibilité de leurs actions multiformes, ce qui m'amène à traiter de la maîtrise du nouveau système d'information, condition du développement et de la sécurité
L'infrastructure de l'Internet se répand aujourd'hui autour du monde pour créer un large réseau mondial et ce grâce à l'informatique qui permet aujourd'hui de numériser les informations qui font l'objet d'une attention particulière de la part des Etats et des organisations internationales. Ces nouvelles technologies de l'information et de la communication (Ntic) changent donc profondément la vie au quotidien des citoyens, le fonctionnement des entreprises, de l'Etat. Tout cela entraîne de nouvelles représentations mentales et sociales. Cela est plus patent au niveau multimédia (TV, vidéo à la demande, GPS, musique...) sur les téléphones portables. Les TIC influencent également la recherche scientifique et technique et permettent indirectement de réaliser de nouvelles découvertes qui ont à nouveau un effet macroéconomique.
Le phénomène de délocalisation de l'emploi tient largement de la recherche des gains de productivité et des possibilités offertes par les Ntic aux entreprises: télé-saisie, télétraitement et télémaintenance informatique sont maintenant une réalité de tous les jours. D'où l'importance de la maîtrise de l'intelligence économique dont sa gestion stratégique est devenue pour une nation et l'entreprise d'une manière particulière, l'un des moteurs essentiels de sa performance globale et de sécurité
L'intelligence économique intègre deux dimensions supplémentaires par rapport à la veille: la prise de décision et la connaissance de l'information. Le modèle d'intelligence économique recouvre trois concepts. Nous avons d'abord les données qui sont des nombres, des mots, des événements existants en dehors d'un cadre conceptuel de référence.
Ensuite, nous avons l'information qui est l'accumulation de données, traitées et transformées qui deviennent des informations, validées et confrontées, qui commencent à avoir un sens. Enfin, nous avons la connaissance qui est l'ensemble d'informations interprétées, qui permet de prendre des décisions. Une nation ou une entreprise sera meilleure que ses concurrents si elle possède, avant les autres, les bonnes informations au bon moment, qu'il s'agisse de connaissance de l'adversaire dans le domaine militaire, des marchés, d'informations juridiques, technologiques, normatives ou autres. Pour creuser son avantage compétitif, une nation doit pouvoir créer une asymétrie d'information à son avantage. Cela renvoie à des enjeux sécuritaires, politiques, économiques et technologiques. C'est aussi pour cette raison que les gouvernements apportent leur assistance dans l'enseignement et l'éducation des dirigeants d'entreprise, afin qu'ils utilisent l'intelligence économique pour renforcer leur habilité en matière de gestion. D'où l'appui aux entreprises pour l'accès aux volumes importants d'informations sur le commerce international détenu par les départements et agences ministériels, les services de renseignement et de contre-espionnage, mettant en place un service d'information économique au profit des entreprises engagées dans le commerce extérieur.
Dans un contexte de concurrence internationale tant politique militaire, qu'économique, la propriété industrielle sous divers aspects, (brevets, marques, modèles, savoir-faire, droits d'auteurs, veille technologique, secret, protection de logiciels, transfert technologique, accords de licence, droit de la concurrence, etc.) devient de plus en plus un enjeu majeur. Beaucoup d'entreprises tentent de soutirer à leurs concurrents des technologies, des fichiers de clients, des secrets commerciaux, des structures de coûts de produits, des spécifications et procédures de fabrication de produits et des plans de développement.. C'est pourquoi, actuellement la majorité des Etats développés contribue à assurer au sein des entreprises le contrôle de la sécurité des bases de données internes pour faire face aux piratages des données.
Qu'en est-il de l'Algérie face aux enjeux de la nouvelle société de l'information 2020-2030? Reconnaissons que le système d'information s'est totalement effrité depuis des décennies alors que l'information cohérente et en temps réel est une condition fondamentale de son développement. C'est que les statistiques sont en ce XXIème siècle abondantes aux échelons national, régional et mondial, jouant un rôle de plus en plus grand dans nos sociétés et nos administrations publiques servant couramment à informer les débats publics, la formulation des politiques et la prise de décisions commerciales, mais posant le problème de leur qualité, de la compilation et de leur sélection. Avec la révolution du nouveau système d'information, contrairement au passé, il y a trop d'informations et le grand problème est à la fois la crédibilité de l'appareil statistique et la sélection opératoire de cette masse d'informations pour s'adapter à la nouvelle révolutions mondiale du numérique. Car il existe un théorème dit des 20/80% en management stratégique: 80% d'actions mal ciblées que l'on voile par de l'activisme ministériel ont un impact de 20% sur la société; 20% d'actions bien ciblées ont un impact de 80% et devant tenir compte du facteur temps combinant les paramètres et les variables pour atteindre l'optimum global.
Ce qui est paramètre à court terme peut devenir variable à moyen terme, et ce qui est secteur stratégique aujourd'hui peut ne pas le devenir demain. Certes, l'ONS n'a pas vocation à évaluer les politiques publiques en cours et que toute latitude est offerte aux autres d'interpréter les chiffres en reconnaissant qu'il serait souhaitable d'une meilleure coordination interinstitutionnelle, entre les diverses et abondantes sources administratives et l'office, appelant à davantage de «cohérence et d'intégration». C'est que l'ONS part des données micro-économiques des administrations et des entreprises en les consolidant au niveau macroéconomique.
Si l'information de base est biaisée, cela donne des résultats au niveau global qui ne reflètent pas la réalité. Et c'est ce que l'on constate malheureusement avec l'effritement du système d'information où les bases de sondage sont différentes d'un organisme à un autre aboutissant à des données que contredit la réalité. Il faut donc uniformiser les méthodes d'enquêtes qu'elles soient exhaustives ou par sondage. Et surtout il faut démocratiser l'information en ouvrant les médias lourds à un large débat économique contradictoire, personne n'ayant le monopole du nationalisme Or, des erreurs de politique économique peuvent se chiffrer à des pertes de plusieurs dizaines de milliards de dollars pour le pays. L'entropie a atteint ces dernières années un niveau inacceptable. Ce manque de cohérence favorisé par un système de prix où l'on additionne les prix administrés et les prix du marché qui ne permet pas de décerner la sincérité des comptes et peut donner lieu à de la mauvaise gestion, voire de la corruption, est flagrant. La majorité des journaux papiers risque de disparaître à l'horizon 2020-2025, si elle ne s'adapte pas à la nouvelle révolution, remplacée par les sites qui donnent des informations en temps réel.
Je rappelle qu'en tant que directeur général des études économiques et premier conseiller à la Cour des comptes j'avais été chargé par la Présidence de l'époque en 1983 du dossier surestaries, dossier d'ailleurs toujours d'actualité, et rendu urgent au vu des contraintes budgétaires, des nombreux bateaux en rade qui occasionnent des sorties de devises importantes. J'avais suggéré, en relation avec les ser
vices du ministère du Commerce, des Finances et de différents départements ministériels concernés, l'urgence pour lutter contre à la fois les surestaries et les surfacturations, l'établissement d'un tableau de la valeur par la mise en place d'un système d'information en réseaux et en temps réel entre les ports, la douane, les banques, les services de la fiscalité et reliés aux réseaux internationaux afin de connaître les prix en temps réel des marchandises importées produit par produit.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours