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Face à la dangereuse dégradation sécuritaire en libye

L’armée en alerte rouge

Le corps de bataille «se tient en permanence au plus haut niveau de vigilance et de préparation».

La Libye préoccupe les pays des deux rives de la Méditerranée occidentale. Le risque libyen va même au-delà de son aire géographique et attise des appétits géostratégiques qui profitent de la faiblesse de la réponse politique pour semer plus de désordre dans un pays à mi-chemin de la somalisation, comme a d'ailleurs prévenu le président de la République. L'inquiétude est à son maximum et l'éditorial de la revue El Djeich vient rappeler toute la fragilité d'une situation qui peut devenir incontrôlable d'un jour à l'autre. El Djeich rapporte à ce propos que «l'évolution de la situation en Libye peut être source de défis et de menaces sur notre Sécurité nationale». Lancée par l'organe du ministère de la Défense, cette alerte vaut un branle-bas de combat pour sauvegarder l'intégrité du territoire national. «La sécurité de la Libye participe de la sécurité de l'Algérie.» Le propos est de ne pas se suffire d'une affirmation. Le danger est quasi imminent et ne pas en prendre la mesure serait une faute que payera le peuple algérien d'une manière ou d'une autre. Cela pour situer le degré de dangerosité de la situation qui prévaut en Libye et son impact irrémédiable sur l'Algérie, si on laisse faire les ingérences des puissances étrangères.
La question est certes, prioritairement politique, mais le militaire qui voit venir l'instabilité «oeuvre inlassablement et de manière continue au développement du corps de bataille», assure El Djeich qui marque clairement le territoire national qui doit demeurer inviolable. Le corps de bataille «se tient en permanence au plus haut niveau de vigilance et de préparation», assure le rédacteur de l'éditorial, comme pour signifier que même en cas d'échec politique, l'option militaire de l'Algérie est déjà prête. Personne ne franchira la frontière. Les «unités de combat, en particulier celles déployées le long de nos frontières,» sont «un barrage infranchissable, faisant échec à toute menace», souligne El-Djeich.
L'organe du MDN qui met en exergue l'importance de l'élément humain dans la sauvegarde de l'intégrité du terroir informe que ce dernier dispose de «tous les moyens et équipements nécessaires» qui lui garantissent «l'atmosphère appropriée lui permettant de s'acquitter pleinement de ses missions». Cette forte assurance quant à la détermination de l'ANP à tenir les frontières est certes réconfortante à plus d'un titre, mais cela signifierait aussi que de l'autre côté de cette frontière, c'est un pays qui métastase. Une source permanente d'ennuis et aucun pays au monde ne voudrait d'une «Somalie» à ses portes. Et ce qui se passe en Libye «laisse présager de graves répercussions sur les pays de la région», met en garde El -Djeich, tenant certainement compte d'informations de terrain. Et partant de ce constat, la revue du MDN recommande «de toute urgence nécessaire (...) une issue pacifique à la crise avant qu'il ne soit trop tard».
Et pour cause, le MND ne s'y trompe pas et met en garde sur le fait que «la situation inédite qui prévaut actuellement sur le terrain est autrement plus dangereuse que ne peuvent l'imaginer certains». Cela suppose un cran en plus dans l'escalade et un risque de non-contrôle de la situation. Et ce n'est pas là des mots en l'air. La crainte d' «une guerre par procuration dont certaines parties planifient l'exécution en Libye» est certaine et ses répercussions sur les pays de la région, dont l'Algérie, sont inévitables. La Méditerranée occidentale va donc droit dans le mur et l'armement des tribus, comme l'avait clairement suggéré le président égyptien, «fera de ce pays frère, comme l'a affirmé le président de la République, une «nouvelle Somalie», estime la revue, à juste titre, soutenant «la position de l'Algérie vis-à-vis de la crise libyenne (qui) repose sur (...) le recours au dialogue et à la négociation (...) loin du langage des armes et de l'ingérence étrangère». Cette osmose parfaite entre les institutions de la République confère à l'Algérie un poids certain dans le règlement de la crise libyenne, dont toutes les parties ne cachent pas leur respect pour l'Algérie et pour le dialogue inclusif qu'elle préconise. Il reste, cependant, que d'autre forces nuisibles poussent au pourrissement. C'est dire que la guerre pour la stabilité de toute la région fait rage.

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