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Des ministres, des walis, un ex-Premier ministre impliqués dans l’affaire Tahkout

L’empire s’effondre

Dix-neuf personnes ont été placées en détention provisoire. 7 autres, sous contrôle judiciaire et 19 relaxées.

Le bureau du procureur de la République ne désemplit plus, 56 personnes ont été auditionnés depuis dimanche dernier. L’affaire Tahkout a éclaboussé plusieurs hauts responsables et cadres de l’Etat.
Le communiqué du tribunal de Sidi M’hamed, rendu public hier, fait savoir que «le juge d’instruction près le tribunal de Sidi M’hamed (cour d’Alger) a ordonné le placement de 19 personnes en détention provisoire dans l’affaire de Mahieddine Tahkout dans laquelle 45 personnes sont impliquées, a indiqué un communiqué rendu public, hier, par le procureur de la République près ledit tribunal».
Dans sa chute, Tahkout Mahieddine, en plus de son fils et deux de ses frères, a entraîné avec lui, sous l’effet de l’accusation pénale trois salariés d’entreprise appartenant à Tahkout, Six personnes morales ont été également accusées. Il s’agit d’entreprises en lien avec les activités du principal suspect, précise le communiqué.
Par ailleurs, dans cette affaire, les dossiers d’un ancien Premier ministre, deux anciens ministres, un ministre en exercice, cinq anciens walis et deux walis en exercice, ont été transmis au procureur général près la cour d’Alger, tandis que le juge d’instruction a décidé de placer 19 suspects en détention provisoire, sept individus sous contrôle judiciaire et de remettre 19 suspects en liberté, a ajouté la même source. Ils sont poursuivis pour «blanchiment d’argent, transfert de biens obtenus par des faits de corruption à l’effet d’en dissimuler la source illicite dans le cadre d’un groupe criminel, dilapidation de deniers publics, abus de pouvoir volontaire à l’effet d’accorder d’indus privilèges», précise le communiqué.
En somme, depuis le 2 avril ; date à laquelle l’ex-président Bouteflika avait démissionné, sous la ténacité et la détermination du Hirak, les hommes d’affaires qui étaient le plus exposés à la contestation populaire, rejoignent un à un, la prison d’El Harrach. Et pour cause, la notoriété malsaine acquise par ces derniers durant les années dernières, ont fini par creuser le fossé qui était plus que profond, entre une minorité privilégiée du système, et une majorité populaire, qui n’avait pratiquement et par le truchement, de la corruption de la bureaucratie et de la «Hogra», accès qu’à quelques droits.
Pour les observateurs, qui n’ont pas manqué de relever, dans cette effervescence, quelques voix se sont élevées pour qualifier ces actions de justice de diversion qui servirait à nourrir une guerre des clans et à apaiser la contestation populaire. Mais cela serait sans compter sur l’éveil, la maturité, et la clairvoyance du Hirak qui, justement puise son énergie, sa sève et sa force, dans cette injustice et cette impunité qui ont marqué l’évolution et l’essor, desdits hommes d’affaires qui ont fait et refait le système à leur guise. Les pratiques sournoises du pouvoir, n’ont plus de secret pour les Algériens et pour le Hirak, ce n’est pas avec cette facilité, que l’on pourra le rouler dans la farine.
 

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