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Grogne des commerçants, lassitude des citoyens

L'enjeu du dernier quart d'heure

La radicalité a laissé place à de la compréhension. Les citoyens sont sensibilisés par la détresse des commerçants et des transporteurs privés.

Les commerçants obligés de maintenir leurs rideaux baissés en raison de la pandémie de Covid-19 en sont arrivés à crier leur désarroi dans la rue pour se faire entendre. La grogne se propage à travers le pays et il semble que la limite de la patience a été atteinte. Plus de deux mois de chômage forcé pour des centaines de milliers de professionnels ont eu un effet désastreux sur leurs activités et sur leurs revenus. De leur point de vue, la situation qu'ils vivent a assez duré. Il y a véritablement urgence pour procéder à la réouverture de tous les commerces, de même que les activités de services assurées par les privés. C'est ce qui ressort des déclarations des uns et des autres parmi les petits patrons, dont la détermination prend des allures d'exigence dans certaines wilayas. C'est la réalité de l'Algérie, ces derniers jours.
Les citoyens, concernés d'une manière ou d'une autre par les revendications des commerçants, donnent la nette impression de «comprendre leur douleur», puisque les fameux appels à des mesures strictes ne font plus recette sur les réseaux sociaux et encore moins dans la vraie vie où les clients s'impatientent de voir des gargotes ou encore des coiffeurs rouvrir, pour ne citer que les commerces qui présentent le plus de proximité avec la société. Il reste qu'au-delà du besoin naturel de consommation exprimé par les Algériens, ces derniers prennent conscience de la difficulté de poursuivre sur ce rythme de confinement partiel qui met simplement entre parenthèses la vie quotidienne. Cela pour dire, que même si au début du mois d'avril dernier, l'opinion publique réclamait des mesures drastiques pour éviter les scénarii français, espagnol et italien, cette radicalité a laissé place à de la compréhension de la part des citoyens, visiblement sensibilisés par la détresse des commerçants et des transporteurs privés et certainement rassurés par la bonne gestion de la pandémie par les pouvoirs publics. La nouvelle posture des Algériens est également encouragée par les chiffres, en baisse, des contaminations quotidiennes. Ainsi, les voyants virent doucement et sûrement au vert, ce qui «popularise» l'attitude des commerçants, qui n'hésitent plus à crier leur désarroi sur la place publique. Il existe donc une conjoncture d'indices qui militent pour un retour graduel vers les activités d'avant le Covid-19.
Il se trouve, cependant, que ce retour ne se fera pas d'un coup et des corporations devront faire montre de plus de patience que d'autres. Un casse-tête en perspective pour les pouvoirs publics qui doivent gérer une forte demande de professionnels, impossible à satisfaire dans l'immédiat, si l'on tient compte des mesures de prudence rendues nécessaires par la présence du Covid-19 dans la population. L'enjeu sera d'éviter une flambée de contaminations en cas de réouverture brutale. Les Algériens sont certainement sensibilisés à ce risque et les appels en faveur des gestes barrières n'auront jamais été aussi opportuns. Plus que cela, la disponibilité des masques est l'un des impératifs essentiels à la réussite de la levée des mesures de lutte contre le coronavirus.
L'impression qui se dégage est qu'il y a une sorte de consensus pour une levée progressive des contraintes, mais il sera impossible de préjuger du comportement des clients, comme des commerçants. C'est dire la difficulté de la tâche pour tout le monde.
En attendant la date du 13 juin, synonyme d'un début de délivrance pour tous les Algériens, l'idéal serait de lancer une vaste campagne d'explication et de sensibilisation à l'effet de garantir un déconfinement tout aussi réussi que la gestion de la crise sanitaire.

Djerad : « la sortiedu confinement sera progressive et flexible»

La feuille de route de sortie du confinement imposé par la pandémie du coronavirus (Covid-19), sera «progressive et flexible» et devra être «impérativement» élaborée sur la base des recommandations émises par l’autorité sanitaire et en concertation avec les partenaires sociaux, a affirmé hier le Premier ministre, Abdelaziz Djerad. En présidant une réunion, en visioconférence, du gouvernement, il a rappelé les directives du président, relatives à ce dossier, indiquant que cette feuille de route se fera «en concertation avec les partenaires sociaux». Il a réaffirmé, à cette occasion, que «la santé des citoyens demeure la préoccupation prioritaire des pouvoirs publics». .

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