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La pandémie en courbe décroissante contrairement aux pays voisins

L'exception algérienne

Il faut dire que le résultat auquel est parvenue l'Algérie n'est pas le fait du hasard. Il est la conséquence directe d'un discours politique clair et assumé.

La pandémie de coronarivus donne des sueurs froides aux dirigeants des pays de la Méditerranée occidentale. Au Maroc, en Tunisie, en France ou en Espagne, les gouvernements sont confrontés à une hausse inquiétante des contaminations. Dans ce «tourbillon épidémique», l'Algérie fait exception et l'Exécutif, au contraire de ceux d'autres pays, entreprend des mesures d'allègement du dispositif anti-Covid-19. Avec un chiffre des contaminations quotidiennes, quasi insignifiant en comparaison avec les courbes haussières que présentent les pays d'Europe et les voisins maghrébins, l'épidémie est en net reflux en Algérie. Les nouveaux cas enregistrés quotidiennement, ces derniers jours, apportent une grande sérénité dans le déploiement du protocole sanitaire et permettent d'entrevoir des rentrées scolaires et universitaires dans d'excellentes conditions.
Il faut dire que le résultat auquel est parvenue l'Algérie n'est pas dû au hasard. Il est la conséquence directe d'un discours politique clair et assumé. D'entrée, le président de la République avait affirmé que la vie des Algériens n'avait pas de prix et que la seule priorité de l'Etat était la sauvegarde de la santé. Sitôt dit, les premières décisions sont venues conforter la volonté de l'Etat. Le confinement partiel, la fermeture des écoles, des universités, des mosquées, des stades et des salles de fêtes et surtout la fermeture des frontières ont permis de freiner la propagation du virus. En parallèle à ces actions restrictives de liberté, mais rendues nécessaires par la dangerosité de la pandémie, l'Etat a excellemment rempli sa part du contrat en dotant l'ensemble des hôpitaux du pays de tout le matériel dédié à la lutte contre le Covid-19. La profession médicale, en première ligne, a payé un lourd tribut dans la lutte contre la pandémie, plus d'une centaine de professionnels de la santé y laissèrent la vie. Mais la volonté de sauver des vies était toujours présente et surtout entièrement partagée par les pouvoirs publics. L'opération confinement aura été une réussite sur tous les plans. L'Algérie, le Maroc et la Tunisie ont montré une bien meilleure image que les pays d'Europe où les malades mourraient par milliers. Les pays du Maghreb bénéficiaient d'un différé d'une quinzaine de jours par rapport à l'Europe, ce qui leur a permis d'éviter le gros de la vague épidémique.
Tous les experts annonçaient, à l'époque déjà, que le déconfinement serait plus difficile à réussir que le confinement. Ils n'avaient pas tort. Et pour cause, les pays de l'Europe occidentale, ainsi que le Maroc et la Tunisie, ont adopté les mêmes procédures. Tout en excluant les stades et les salles de spectacles des mesures d'allègement, la quasi-totalité des secteurs avait été «libérée», accompagnée de consignes strictes concernant les gestes barrières et le port du masque. L'Algérie n'a pas suivi le même protocole. Des «couvre-feux» à partir de 23 heures ont été instaurés dans 29 wilayas, le transport inter-wilaya n'a pas été autorisé, de même que le métro d'Alger. Le transport urbain a été sévèrement réglementé, la rentrée scolaire reportée. Les Algériens ne se sont pas «rebellés» contre ces mesures, parce que le chef de l'Etat a trouvé les mots justes pour leur transmettre un message sans nuance: «La vie des Algériens n'a pas de prix.» Elle plus précieuse que l'économie, que la culture, que le sport et que l'éducation. Toutes ces activités se rattrapent, mais pas la vie. Avec un discours qui ne change pas et un cap maintenu, malgré les «tentations» qu'exerçaient les chaînes de télévision étrangères lors des premiers jours de déconfinement, l'Algérie a réussi le «miracle» d'être une zone saine dans un océan épidémique. Ainsi, alors qu'en France on referme les cafés et les restaurants, qu'au Maroc on compte les morts par dizaines chaque jour, qu'en Tunisie on suit impuissant la tendance haussière de la courbe des contaminations, en Algérie on parle calmement de ce qu'il faut prévoir pour la rentrée scolaire, différée d'un petit mois.
Cela étant dit, le caractère imprévisible du Covid-19 peut réserver des surprises aux Algériens, mais force est de constater que jusqu'à aujourd'hui, l'épidémie est totalement sous contrôle, avec un prix dérisoire en vies humaines, comparativement aux catastrophes sanitaires vécues par de grands pays, comme la France et les Etats-Unis. Avec les 102 contaminations enregistrées dans la journée d'hier, le pays dispose d'une immense marge pour poursuivre le processus de déconfinement. Mais cela n'empêche pas le maintien de la vigilance, d'autant qu'un rendez-vous politique majeur est aux portes et pourrait constituer un facteur de résurgence de la pandémie. Mais il faut croire qu'à ce niveau, les choses sont bien évaluées et les chiffres encourageants prédisent que le référendum sur la Constitution n'impactera pas la santé des Algériens de quelque manière que ce soit.
Le précieux acquis sanitaire, obtenu grâce à une démarche des pouvoirs publics tout à fait exemplaire et une coordination parfaite avec la société, ne sera pas dilapidé, a assuré le chef de l'Etat. Les Algériens qui reconnaissent l'excellente gestion de la pandémie s'en remettent aux décisions de l'Etat. Lequel ne fait pas un pas, sans consulter le Conseil scientifique chargé de suivre l'évolution de la pandémie. C'est cet accord parfait entre la société, l'Etat et les scientifiques qui a empêché toute polémique et fait de l'Algérie une exception.

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