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La grève se poursuit dans le primaire

L’inquiétude gagne les parents

Cette inquiétude a commencé à grimper lorsque les grévistes ont décidé de boycotter les compositions du premier trimestre.

Au fil des semaines, la grève des enseignants du primaire a fini par préoccuper de nombreux parents d’élèves. Cette inquiétude a commencé à grimper lorsque les grévistes ont décidé de boycotter les compositions du premier trimestre.
A vrai dire, les parents craignent que le phénomène ne s’étende davantage et n’impacte le reste de l’année scolaire.
« Ce mouvement commence à prendre de l’ampleur et ça nous inquiète», a soutenu à L’Expression, Wassila 42 ans. Elle a expliqué que l’un de ses enfants, scolarisé dans une école primaire située à Kouba, est fortement perturbé par les grèves à répétition. Bien qu’elle dit penser que les enseignants grévistes ont soulevé quelques défaillances qui mériteraient qu’on se penche sur elles, Wassila estime néanmoins qu’il faut « trouver des méthodes moins radicales pour exprimer son ras-le-bol ». « Beaucoup de parents que je côtoie pensent la même chose et ont manifesté une certaine inquiétude quant à l’évolution des choses. » Il y a lieu de signaler que le débrayage a eu un large écho à l’échelle nationale.
La mobilisation a même gagné en force dans quelques régions du Sud. Cela dit, si certains de ces parents sont rongés par l’inquiétude, d’aucuns en revanche, ont soutenu ce mouvement de grève car considérant que certaines doléances sont « parfaitement légitimes ». On citera celle ayant trait au programme pédagogique « deuxième génération », laquelle aurait causé une certaine « pression sur les élèves ». Ce qui a, disent-ils, gravement affecté « leur niveau notamment dans certaines matières ».
Par ailleurs, la Coordination nationale des enseignants du primaire maintient la pression et ne compte pas plier face aux menaces du ministère de l’Education nationale. Ils parlent ainsi de ponction sur salaire, d’intimidation de la part des directeurs d’établissements, sans oublier les menaces d’être radiés. Pour eux, « hors de question de faire machine arrière ». Il faut rappeler que deux entrevues se sont déjà déroulées entre des représentants de la tutelle et ceux de la coordination, les échanges se sont étalés sur plusieurs heures sans que cela n’aboutisse à une solution ou à un compromis.
Les grévistes qui ont d’abord amorcé leur mouvement de grève par un débrayage cyclique, intervenant chaque lundi, ont durci le ton en prolongeant la période de cessation des cours à trois jours, à partir de lundi. Face à ce dialogue de sourds, les enseignants ont décidé de boycotter les compositions pour faire pression sur la tutelle, qu’ils accusent d’être indifférente à leur sort.
Pour le ministère de l’Education nationale, prendre en charge les revendications demandées par les contestataires est tout bonnement impossible et sort de son champ d’action. Les enseignants grévistes réclament la révision du statut particulier, avec un reclassement des maîtres du primaire au même grade que les enseignants du secondaire et du moyen, la retraire anticipée, une révision du volume horaire et demandent aussi à être déchargés des activités parascolaires, comme la surveillance pendant la récréation, la gestion de la cantine ainsi que l’activité sportive. Ils demandent également l’application immédiate du décret présidentiel 266/14 avec effet rétroactif depuis sa délivrance en 2014, le recrutement de superviseurs afin d’assurer l’encadrement des élèves dans la cour et les cantines afin de permettre aux enseignants de se consacrer à leurs tâches pédagogiques, instaurer le système de spécialisation dans l’enseignement primaire, notamment pour l’éducation sportive, les mathématiques et la peinture afin de réduire les tâches de l’enseignant.

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